Les garde-côtes italiens sont venus au secours dans la nuit de samedi à dimanche d'un bateau à la dérive en provenance de Libye avec à son bord 210 réfugiés et le ministre de l'Intérieur a dénoncé l'inaction de Malte affirmant que le sauvetage était de son ressort. L'embarcation dont le moteur était en panne avait été détectée à près de 100 km au sud de Lampedusa et a été secourue alors qu'elle se trouvait à la dérive. Ses passagers ont été ramenés à terre par des motovedettes italiennes. Le ministre de l'Intérieur Roberto Maroni a dénoncé le fait "qu'une fois de plus" l'île de Malte voisine ne soit pas intervenue et que ce soient les garde-côtes italiens qui aient "évité une nouvelle tragédie". M. Maroni a dit avoir signalé l'attitude de Malte à la commissaire européenne à l'immigration Cecilia Malmstrom pour demander que "soient respectés les compétences et le devoir d'intervention de tous les Etats membres dans leur zone d'assistance" maritime. Les garde-côtes italiens ont également secouru près de Pantelleria, île proche de Lampedusa, un bateau pneumatique avec 8 Tunisiens à son bord qui avaient lancé un SOS samedi. Entre vendredi et samedi, quelque 1.500 migrants pour l'essentiel des réfugiés africains venus de Libye étaient arrivés à Lampedusa, après une trêve d'une semaine. Des milliers de réfugiés fuyant la guerre en Libye, pour la plupart des travailleurs immigrés originaires d'Afrique et d'Asie, ont débarqué en masse depuis début 2011 sur l'île de Lampedusa. Face à cet afflux de réfugiés, après les immigrés venant de Tunisie, les autorités italiennes ont instauré un système de rotation de ferries qui transportent les étrangers de Lampedusa vers d'autres centres d'accueil dans le reste du pays. Selon la protection civile italienne, quelque 39.000 migrants dont environ 20.000 immigrés tunisiens sont arrivés depuis le début de l'année sur les côtes italiennes.