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Voici pourquoi les régimes syrien et libyen ne sont pas menacés
Tribune
Publié dans La Presse de Tunisie le 30 - 05 - 2011

Depuis plusieurs semaines les chaînes de télévisions occidentales et de certains pays du Golfe annoncent régulièrement et presque quotidiennement la fin des régimes syrien et libyen, et tout avait été employé pour faire acccélérer cette échéance. D'abord en ce qui concerne la Libye, par des informations en continu utilisant des techniques médiatiques exceptionnelles de la chaîne Al Jazeera puis par une motion de la Ligue arabe sous la pression de l'Emirat du Qatar, enfin par deux résolutions du Conseil de sécurité autorisant l'Otan à bombarder le territoire libyen afin de protéger les populations civiles.
Pour la Syrie les mêmes  médias ont été utilisés massivement pour amplifier les mouvements de protestations pacifiques qui ont eu lieu dans des villes de province et surtout à Daraa à la frontière avec la Jordanie, la Thala syrienne, puis ce furent les mises en garde d'Obama et des chefs d'Etat occidentaux, enfin un projet de résolution déposé au Conseil de sécurité mais non adopté en raison du veto russe.
Mais ni dans le cas syrien ni dans celui libyen le phénomène de protestation des populations n'a suivi le processus égyptien. En Libye, la désertion de certaines unités de l'armée de l'Est du pays a transformé le conflit en guerre civile comme ce fut le cas en Espagne en 1936, alors qu'en Syrie les islamistes avaient cru prendre les armes comme sous le régime de Hafedh El Assad mais cette fois pour en finir définitivement avec le parti Baath en transformant les mosquées dans certaines localités en points d'appui pour des insurgés armés et bien payés.
Contrairement à l'Egypte et à la Tunisie, les armées syrienne et libyenne sont parties prenantes du pouvoir politique, donc toute tentative de déstabiliser le pouvoir en place se heurte nécessairement aux forces armées. Ainsi assistons-nous depuis des semaines à des combats entre des insurgés  et les armées en Syrie comme en Libye avec en toile de fond les protestations ou les manifestations de soutien (au régime) des populations civiles.
Dans ce genre de conflit, à moins d'une intervention étrangère sur le terrain comme ce fut le cas en Iraq, en Afghanistan et en Géorgie le conflit armé ne pourrait se terminer qu'en faveur du régime en place.
Il existe par ailleurs une différence de taille quasi-stratégique entre les régimes syrien et libyen d'une part et les régimes égyptien et tunisien, d'autre part.
Alors que les anciens présidents égyptien et tunisien étaient soupçonnés par leurs peuples d'entretenir des relations plus ou moins affichées avec Israël, les leaders syrien et libyen, au contraire, sont considérés par leurs populations comme des ennemis jurés de l'Etat sioniste.
Il suffisait donc d'utiliser intelligemment les médias locaux pour accuser les insurgés d'être une cinquième colonne chargée de  déstabiliser le  régime au profit d'Israël. Ce qui fut fait.
Tout le monde devrait donc revoir sa copie et accepter, pour les uns, certaines réformes devenues par ailleurs nécessaires et pour les autres ,soit la division du pays en en assumant la lourde responsabilité historique ,soit la réconciliation nationale avec une restructuration des institutions politiques nationales .
Pour discréditer la dissidence de certains insurgés ex-responsables du régime libyen, l'actuel Premier ministre, M. Baghdadi, a demandé il y a quelques jours au parlement de son pays de se réunir au plus vite afin de demander des comptes à son gouvernement au sujet de la gestion des affaires, précisant que les ministres des Affaires étrangères, de l'Intérieur et de la Justice qui avaient assumé leurs responsabilités depuis plusieurs années à Tripoli sont actuellement membres du Haut Comité à Benghazi.
Ce n'est pas demain qu'on verra un  régime issu des révoltes aussi bien à Damas qu'à Tripoli, n'en déplaise au Président Sarkozy. Pour M. Berlusconi, un revirement de plus n'affecterait certainement pas ses relations avec le leader libyen qui continue à le considérer comme ami selon M. Baghdadi.                                                      


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