Notre article paru le 16 mai au sujet du Parc archéologique Carthage-Sidi Bou Saïd sous le titre «Pendant ce temps-là, les travaux continuent» a suscité parmi nos lecteurs les réactions suivantes: De M. Mourad Ayachi (sans lien de parenté avec le journaliste de même nom) : Je suis moi-même natif de Carthage et voilà plus de 50 ans que je me délecte de l'histoire dans cette merveilleuse cité avec un amour et une passion qui en deviennent presque religion. Cependant, en référence à votre article du lundi 16 mai, j'attire votre attention que le site, dont vous parlez, ne se trouve, en fait, qu'à proximité du «Parc archéologique» dont les bordures restent encore à délimiter clairement, et n'est qu'un simple terrain à vocation agricole connu depuis des lustres sous le nom de Bir Ftouha. Le drame dans tout cela, c'est que l'on instrumentalise ce site pour détourner l'attention du public sur les véritables déclassements et dépassements bien plus graves, entrepris depuis 1979 et certainement aggravés sous la dictature de Ben Ali. La liste est longue, mais facile à obtenir….. Depuis quelques semaines, nous sommes, hélas, devenus témoins de ce populisme bon marché et de nombreux responsables cherchent aujourd'hui à se refaire une virginité par ces types de feuilletons à «quat' sous». Trop facile. Seule une véritable enquête internationale et indépendante ou sous l'égide de l'Unesco pourra rétablir et préserver les précieux trésors de Carthage et conserver ses merveilleux contours. De M. Lassad Younès, de Paris : Comme beaucoup de compatriotes, je ne comprends pas le comportement inconscient et irresponsable aussi bien de ces promoteurs voyous que celui des autorités compétentes qui ferment les yeux sur ces abus. Cette manière horrible d'effacer purement et simplement les traces de notre fabuleuse histoire m'effraie énormément. Votre proposition de prendre nos affaires en main pour la sauvegarde de nos richesses historiques et l'arrêt de ce crapuleux massacre me séduit beaucoup. Pourrais-je avoir les contacts utiles pour cette action ? Je voudrais apporter mon soutien. Je suis citoyen tunisien vivant à Paris depuis près de trente ans. A propos d'un autre abus que nous avons dénoncé dans ces colonnes au sujet de la localité ancienne de Chébika (gouvernorat de Tozeur), Mme Claire Ezzidi-Paillet nous écrit : Je suis Belge et j'ai le bonheur d'être l'épouse d'un Tunisien ! Nous passons notre retraite entre la Tunisie et la Belgique. Quel bonheur de retrouver votre chronique “Vadrouille” dans le journal La Presse ! Elle nous manquait... Dans les années 90, nous avons visité Chébika à plusieurs reprises y amenant des amis belges. Nous aimions son charme particulier et la beauté de son site. J'avais lu avec beaucoup d'intérêt l'enquête qui y avait menée le Pr Duvignaud. En avril 2009, nous y sommes retournés : quelle désolation ! “Les marchands du temple” avaient pris possession du site... Consternant! Aussi, ai-je lu avec beaucoup d'intérêt et de contentement votre article paru hier. Bravo ! Continuez à dénoncer les dérives touristiques : la Tunisie est un pays magnifique plein de diversité et qui mérite que ses sites soient traités avec respect.