• L'arbousier, l'arbre aux fraises sauvages bien domestiqué • Des vertus médicinales très connues à ces fraises au goût très succulent L'Ecole supérieure d'agriculture du Kef (Esak) mène actuellement plusieurs travaux de recherche visant à valoriser les produits du terroir et à sauvegarder les espèces rares menacées d'extinction. C'est ainsi qu'un projet de domestication de l'arbousier est diligenté au sein de l'école par le chercheur Moez Ben Dhiaf qui s'emploie à étudier toutes les formes de multiplication de cette plante très voisine de la fraise et dont les vertus médicinales de son fruit ne sont plus à prouver. M. Ben Dhiaf est d'ailleurs très optimiste et indique dans un entretien, au sein de son laboratoire de recherche sur cette espèce, que les tentatives de domestication d'une telle plante sont prometteuses, notamment par le biais des semences de graines, alors que pour le procédé recourant au bouturage, les résultats semblent moins performants, a priori. L'arbousier est une plante à feuilles persistantes que l'on appelle aussi dans les contrées du nord-ouest l'arbre aux fraises eu égard aux correspondances et autres similarités entre les deux fruits. Son aspect sauvage lui donne toutefois plus de vertus et de saveur. L'arbouse est utilisé, précise le chercheur, dans le cas du traitement de l'hypertension artérielle et constitue un important antioxydant à même de combattre le cancer. L'arbousier est, quant à lui, l'un des premiers arbres à se régénérer dans son milieu naturel en cas d'incendie, ce qui lui donne un premier rôle pour la protection des forêts et des sols contre l'érosion, d'autant plus qu'il constitue aussi un plant décoratif grâce à la persistance de son feuillage et de son fruit tout au long de l'année. En matière de consommation, l'arbouse peut être utilisé comme une compote hautement nutritive et de goût raffiné.