Un jeune public, amateur de poésie d'expression arabe, s'est rendu à la sixième édition du «Congrès national des jeunes poètes», qui s'est tenu à la médiathèque de l'Ariana. Organisée par l'association tunisienne «Tawasol al adab», présidée par Mohamed Khedhri, la rencontre avait pour thème «De la révolution à la poésie». Une occasion pour les jeunes poètes de s'exprimer librement et de révéler leur talent. La première partie de la rencontre, consacrée à une table ronde, s'est centrée sur la thématique «Culture nationale et impératifs actuels». Animée par Ali Yousfi, elle a enregistré la présence de plusieurs poètes, écrivains et universitaires, dont Jalloul Azzouna, président de la Ligue des écrivains libres et écrivain d'expressions arabe et française, Issa Baccouche, président de la section de l'Ariana de l'Union des écrivains, Hédi Thabet et Mazen Chérif. Leurs interventions ont porté sur la situation culturelle actuelle en Tunisie, sur le rôle important que joue l'artiste pour, d'un côté, promouvoir et améliorer les activités culturelles et encourager les initiatives des jeunes créateurs, de l'autre. L'acte de l'écriture : liberté et libération La table ronde a été lancée par un aperçu historique sur le combat de quelques écrivains tunisiens opprimés à l'époque de Ben Ali et sur leur lutte par le biais de la création poétique et artistique, ouvrant ainsi le débat au public, dont les interventions ont porté sur la nécessité pour la jeunesse d'aujourd'hui de créer, de s'exprimer en toute liberté et de se débarrasser de l'autocensure et des clichés, ainsi que sur son rôle quant à la promotion du secteur et à la sauvegarde de notre patrimoine culturel. La rencontre s'est achevée sur des lectures de poèmes par Fatma Ben Fdhila et Mazen Cherif, célèbrant la révolution et dévoilant les différents états d'âme de poètes sensibles et insurgés à la fois. Ces textes, chantant également l'amour, avaient comme titres «Nohibbou biladana ellati takrahoun» (nous aimons notre pays que vous détestez) et «La wakta hatta linaktoub» (même pas de temps pour écrire). Grâce à leur verve, leur sensibilité poétique, leur souffle et leur rythme soutenu, ils nous ont transportés dans un monde de rêverie... de songes.