Les amateurs de musique classique arabe se sont rendus, samedi dernier, à Ennejma Ezzahra, pour découvrir le récital Ma ahla al habib de Iteb Jleili qui était acoompagnée d'un ensemble de jeunes musiciens appartenant à l'Institut supérieur de musique de Sousse. Au menu, des morceaux instrumentaux composés par le même Jleili ainsi que des airs puisés dans le répertoire du chant classique oriental, parfaitement exécutés par le groupe. Une manière de revisiter le legs grands compositeurs, comme Mohamed avec un morceau intituléAbdelwaheb ou Riadh Sombati. Après un très bon Samaai kure, composé par Iteb, où il a montré une sensibilité et une finesse évidente, le public a suivi avec bonheur l'inoubliable Hamsa Haira (chuchotement tourmenté) de Abdelwaheb, interprétée merveilleusement par le jeune artiste à la voix autant douce que forte, suave mais virile. Le concert s'est poursuivi avec un monologue intitulé Ala ghossoun al ban, chanté avec enthousiasme par Mohammed Ali Chebil, suivi d'une autre composition instrumentale de Jleili, ayant pour titre Aâzz ennès (les gens les plus chers), fort appréciée par le public. Puis, ce fut au tour de Meriam Kneni de nous offrir la très belle et célèbrissime chanson de l'inégalable Riadh Sombati Annawmou youdaîbou joufouni (le sommeil caresse mes paupières). Cette voix qui dégage passion et ardeur, a su enchanter l'auditoire, rendant les justes notes, sans fioritures ni rajouts. Son aisance et sa présence sur scène ne sont pas passées inaperçues. Après un autre morceau instrumental, léger et agréable, titré Chahr el âssal (lune de miel), de Jleili, le spectacle s'est achevé par Ma ahla al habib, un dialogue entre Iteb et Kneni où ils ont pu mettre en relief une entente et une complémentarité plus que complices... conniventes. La voix chaude de Meriam répondait si bien à celle de Iteb, puissante et expressive, que le public en était extasié. Tant mieux surtout pour les jeunes présents qui ont ainsi pu découvrir la magie et la beauté de la poésie et la musique arabe classique.