La 2e session ordinaire du nouveau Conseil municipal de l'Ariana a débouché sur un train de décisions dont la plus importante est la mise en exécution du nouveau plan d'aménagement de la commune de l'Ariana (Paca). Le Paca était très attendu par les habitants depuis voilà dix ans, mais il végétait jusque-là dans les oubliettes, en raison de l'implacable «veto» qu'avaient imposé les autorités de l'époque. Maintenant, plus de place aux affaires immobilières qui traînaient devant la justice. Dorénavant, d'aucuns sauront où bâtir et quelle parcelle de terrain occuper, une fois les opérations de traçage des voiries achevées. En parallèle, le Paca aura pour effet — espérons-le — de réduire à néant le phénomène des constructions anarchiques qui prospérait jusqu'ici un peu partout dans la commune, et plus particulièrement dans El Manazeh, l'Ariana supérieure et la Cité Ennasr II. 500.000 dinars pour la propreté Par ailleurs, le nouveau conseil municipal a décidé l'adoption du projet de budget 2010, la révision des statuts des employés municipaux, le réaménagement du marché de gros, l'engazonnement du terrain du stade municipal Aziz-Tej. L'acquisition, pour 500 mille dinars, de trois bennes destinées au ramassage des ordures ménagères, la mise en place d'une commission chargée du suivi des recettes municipales, l'intensification de la lutte contre le commerce parallèle, la construction d'un 2e marché municipal sur une superficie de 3.000 m2 à l'intérieur du dépôt municipal. La Soukra : du pain sur la planche Deux résidents sur trois vous le diront : la commune de la Soukra est loin d'être au bout de ses soucis. Jugez-en : «Rien n'a pratiquement changé, affirme l'un d'eux. Certes, renchérit un autre, nous saluons les efforts et les visites du gouverneur dans notre région. Mais il est malheureux de constater que près de 90% des problèmes chroniques n'ont pas été résolus. Et, de grâce, qu'on ne nous répète pas que c'est la conséquence de la révolution». D'autant que les constructions anarchiques continuent de faire de la résistance, en dépit du… retour en force de la police municipale. Volet environnement, la note n'est pas non plus gaie. En témoignent le manque d'entretien des espaces verts, la prolifération des dépotoirs anarchiques, le «zéro point» dans la double lutte contre les moustiques et les chiens errants, ainsi que des chaussées qui attendent bitumage! Certes, les autorités municipales peuvent se targuer d'un joli score en matière d'enlèvement des ordures ménagères mais n'est-ce pas là une maigre consolation? Des circonstances atténuantes peuvent être accordées à un nouveau conseil municipal fraîchement installé. Toujours est-il que ce dernier n'a plus droit à l'erreur, étant donné que d'autres conseils municipaux voisins, également provisoires, sont à créditer d'un bon départ. La Soukra retrouvera-t-elle le bon circuit?