• Le nombre des infractions enregistrées dans le domaine public maritime au 31 mai 2011 a dépassé les 75 dans les zones de Raoued, Radès, Hammam-Chatt ainsi que dans les gouvernorats de Bizerte, Nabeul et Sfax. • Dans le cadre de la lutte contre l'érosion marine, un programme d'aménagement des côtes du Golfe de Tunis sur une longueur de 11 kilomètres Les écosystèmes marins situés près du littoral font l'objet d'une pression permanente vu leur occupation par près de 70% de l'ensemble des habitants et l'installation de quelque 90% des activités industrielles et touristiques. Ces intervenants ne se sont pas contentés de jeter des déchets à tour de bras et à exploiter les ressources halieutiques de façon anarchique — dans certaines zones —, mais ont construit des bâtiments sans respecter la distance exigée. En effet, l'exploitation irrationnelle du domaine maritime public et les impacts des changements climatiques ainsi que l'évolution du niveau de la mer ont contribué à l'érosion marine dans plusieurs côtes tunisiennes de l'avis même du ministère de l'Agriculture et de l'Environnement. Autant dire que les facteurs humain et naturel n'ont pas été favorables à une préservation du milieu naturel. D'où les programmes mis en œuvre pour remédier un tant soit peu aux lacunes constatées au niveau des écosystèmes marins. Il s'agit, en premier lieu, de protéger la biodiversité marine et côtière en créant des aires protégées marines à savoir Zembra et Zembretta, Jalta, Koria, Cap Negro — Cap Serrat et la partie nord-est des îles Kerkennah. Dans ces îles, des dispositions ont été prises en vue de protéger les ressources halieutiques. Un intérêt est également donné au suivi des plantes marines au golfe de Gabès, question d'atténuer l'érosion marine, de protéger la biodiversité, tout en développant la productivité du secteur de la pêche. Dépassements passibles de poursuites Cependant, le domaine maritime public vulnérable a fait l'objet d'abus au cours des cinq premiers mois de l'année en cours. Certaines personnes ont exploité la conjoncture particulière par laquelle passe notre pays pour exploiter de façon illégale ce domaine public, et ce, dans le cadre d'extensions des constructions destinées à l'habitat. Le nombre des infractions enregistrées dans le domaine public maritime au 31 mai 2011 a dépassé les 75 dans les zones de Raoued, Radès, Hammam-Chatt ainsi que dans les gouvernorats de Bizerte, Nabeul et Sfax. Des procès-verbaux ont été rédigés à l'encontre des contrevenants avant d'être remis au procureur de la République dans les différents gouvernorats concernés ainsi qu'aux gouverneurs. Des propositions d'élimination des constructions non autorisées (parties en surplus) ont été également formulées et un communiqué — pour la sensibilisation et l'information — a été publié dans les médias pour avertir les citoyens sur la gravité de ces dépassements inacceptables qui sont passibles de poursuites et de procédures judiciaires et civiles. Par ailleurs, et dans le cadre de la lutte contre l'érosion marine, un programme d'aménagement des côtes du golfe de Tunis sur une longueur de 11 kilomètres — soit de Gammarth à La Goulette — a été mis en place. A la fin de l'année en cours, l'aménagement — première tranche — des côtes de Kerkennah (zone Bounouma) sur une longueur de 1.1 kilomètre linéaire sera lancé. Le ministère est à pied d'œuvre pour trouver les financements nécessaires qui seront alloués à la protection des côtes situées dans les autres régions. Pour renforcer l'aspect préventif au niveau du littoral et le protéger contre l'érosion marine —ce qui permet de préserver les écosystèmes — une stratégie nationale de gestion intégrée est en cours d'élaboration en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement.