Le secrétaire général du Parti «Al Watan», Mohamed Jegham, estime qu'une mobilisation de toutes les parties est indispensable pour un véritable envol en 2012 du secteur touristique, qui connaît, cette année, la crise la plus grave de son histoire. Dans des messages aux opérateurs étrangers, partenaires du tourisme tunisien, M. Jegham, qui intervenait, samedi, lors d'un séminaire organisé par son parti à Hammamet sur le thème «Le tourisme tunisien, procédés pour sortir du tunnel», a mis l'accent sur les gains en liberté, en démocratie et en justice sociale qui viennent enrichir le tourisme tunisien après la révolution. Le parti «Al Watan» œuvrera pour que l'année 2012 soit la meilleure pour le tourisme tunisien, a fait valoir M.Jegham, proposant en guise de démarches de sortie du marasme, l'amélioration de la qualité de la formation, le développement du marketing et l'amélioration de l'environnement «humain et naturel», principale faiblesse du secteur à son avis. Pour M.Habib Bouslama, président de la Fédération régionale de l'hôtellerie (Nabeul), la situation du secteur exige une véritable mobilisation «pour le faire sortir, non seulement de la crise actuelle mais aussi des dédales où il était entré». M. Wahid Ibrahim, ancien directeur général de l'Office national du tourisme tunisien (Ontt), a fait remarquer que la révolution tunisienne n'est pas à l'origine des problèmes structurels et profonds dont souffre actuellement le secteur touristique. «Au contraire, la révolution du 14 janvier a ouvert la voie pour évoquer ces problèmes avec plus d'audace et sans réserves», a-t-il dit. «Le tourisme tunisien a besoin de faire sa révolution et de muter d'un tourisme de quantité à un tourisme de qualité», a-t-il encore ajouté, soulignant, sur un autre plan, la nécessité d'arrêter toute agression et toute atteinte à l'environnement et à l'espace maritime. L'ancien président de l'Ontt a exhorté les agences de voyages tunisiennes à renforcer leur positionnement à l'étranger, plaidant en faveur d'une «révolution au niveau du marketing» et pour une meilleure valorisation du capital sympathie acquis par la Tunisie grâce à sa révolution. M. Ibrahim a suggéré, en outre, la mise en place de facilités de déplacement pour les ressortissants des pays voisins, lesquels pourront être autorisés à entrer en Tunisie sans passeport.