La récente approbation parle gouvernement de transition du projet de décret-loiorganisant la profession d'avocat a suscité plusieurs réactions dans le corps des magistrats, des notaires et des conseillers fiscaux. Me Abderrazek Kilani, bâtonnier de l'ordre des avocats a souligné au cours d'une conférence de presse, mardi, à Tunis, que l'objectif de ce projet de loi est d'offrir des garanties juridiques aux justiciables, assurer la sécurité et la stabilité des situations juridiques sans empiéter sur les domaines en relation avec la profession ou porter atteinte à leurs prérogatives. "La présentation du projet de décret-loi à l'heure actuelle ne relève pas de l'opportunisme affiché comme le prétendent certains", a-t-il affirmé, expliquant que "le projet de décret-loi était finalisé depuis quelque temps pour remplacer la loi 87-1989 organisant la profession d'avocat qui ne répond plus aux exigences de la profession pour l'instauration de la justice et la défense des libertés et des droits humains". Me Kilani a rappelé que le barreau n'a jamais failli à sa mission dans la préservation de la souveraineté et de l'intégrité de la patrie, la défense des droits humains et des libertés fondamentales et la lutte contre la dictature et l'oppression sous l'ère de Ben Ali. "Les avocats ont été à l'avant-garde des forces nationales durant les évènements de la révolution et ont soutenu les jeunes dans toutes les régions de la République", a-t-il fait noter. Le décret-loi n'accorde pas à l'avocat l'immunité dans son acception globale comme le prétendent les opposants àce projet, a encore affirmé Me Kilani, expliquant quel'article 47 prévoit que "les actes, plaidoiries etrapports établis par l'avocat au cours de l'exercice de safonction n'ouvrent droit à aucune action en justice intentée à son encontre et que l'avocat n'est responsable, qu'à titre disciplinaire, devant les instances, autorités et établissements dans lesquelles il exerce"