Dans un récent article paru le 23 juin 2011 dans notre page Culture et intitulé «Le faux bond de l'IFC», nous avons déploré l'absence de l'Institut cette année dans la célébration de la Fête de la musique. Un grand événement fêté dans la plupart des pays de la planète depuis que le ministre français de la Culture de l'époque, Jack Lang, a pris en 1982 l'initiative de consacrer cette date à la musique. Or, on vient d'apprendre que l'Institut français de coopération, dans le cadre de la décentralisation de l'offre culturelle en Tunisie et du programme des réformes qu'il entend apporter, a préféré s'éloigner de la capitale et de la Karraka de La Goulette où se déroulait habituellement cet évènement pour aller à Sfax et à Sousse. Cette lacune dans la communication de l'information ne relève pas de notre responsabilité. Toujours est-il que soucieux de porter une attention particulière à la jeunesse tunisienne, à l'origine d'une révolte qui est en train de secouer le monde arabe et de menacer et d'ébranler sérieusement les régimes dictatoriaux encore en place, le dynamique directeur de l'IFC, Valéry Freland, a donc choisi d'organiser la traditionnelle fête de la musique du 21 juin à l'intérieur du pays. C'est ainsi que la Maison de France à Sfax a offert dans ses somptueux jardins mauresques un concert donné par l'orchestre du conservatoire de la capitale du Sud. Ce concert a également rassemblé de jeunes formations musicales et a réuni plus de 500 spectateurs. Tous les styles musicaux étaient présents : blues, rock, pop et reggae aux côtés de l'Institut supérieur de musique de Sfax, l'Institut régional de la musique de Sfax et l'espace culturel Bordj Kallel. Ce projet partagé par les centres culturels tunisiens et la Maison de France est une première à Sfax et pose la première pierre d'une collaboration renforcée. Le Relais culturel français de la Perle du Sahel, Sousse, a pour sa part organisé trois représentations publiques des «Géants célestes», spectacle musical et visuel de la compagnie Celestroï. L'ambitieux projet de l'IFC S'agissant des futurs projets, objets de la réforme engagée par l'IFC, il y a lieu de citer le grand évènement de «Break dance» qui s'est déroulé les 2 et 3 juillet 2011 à l'Acropolium de Carthage auquel ont participé 200 jeunes danseurs en provenance de Bousalem, Bizerte, Hammam-Sousse, Sidi Bouzid, Jendouba, La Marsa, Hammam-Lif, Monastir, El Mourouj, Sfax, Sousse, Tozeur et Tunis. Cette rencontre inédite sera suivie d'ateliers à Mad'Art à Carthage et K'danse, dont le public pourra découvrir le résultat aujourd'hui 6 juillet. Dans le domaine du cinéma, l'IFC a initié un audacieux projet intitulé «La route du cinéma» qui, avec le soutien de nombreuses associations tunisiennes de cinéphiles et de professionnels du cinéma, des autorités tunisiennes et de plusieurs instituts culturels européens, offrira du 9 juillet au 24 août des projections cinématographiques de plein air successivement dans treize localités et villes de tout le pays. A la lumière de tous ces éléments, sont dissipés les malentendus sur le réel engagement de l'Institut dans son soutien à la jeunesse tunisienne.