Les travaux de réalisation du port financier de Tunis, situé entre Kalâat Landalous et l'Ariana, démarreront à la fin de l'année 2011 avec 8 mois de retard. M.Ziad Jouini, directeur général adjoint de la société chargée de l'exécution (Tunis Bay Project Company), a affirmé que le projet a pris du retard à cause de la lenteur des procédures administratives et non pas à cause d'un désengagement de l'Etat des mégaprojets. La Tunisie a signé un accord avec la «Gulf Finance House» (GFH) (Bahreïn) pour l'exécution du projet du port financier qui s'étalera sur une superficie totale de 500 hectares sur la baie de Tunis dans la zone d'El Hassiene (délégation de Kalâat Landalous). Le coût global du projet est estimé à 5 milliards de dollars. Il consiste à mettre en place des espaces consacrés aux institutions bancaires et d'investissement, des sociétés d'assurance, des complexes hôteliers, des résidences, des locaux commerciaux et une école internationale d'affaires. «L'entreprise n'a pas subi de pressions de la part du président déchu ou de sa famille», a affirmé M. Jouini, précisant que «les responsables préfèrent se retirer dudit projet que d'être impliqués dans des affaires de corruption financière». Après la Révolution du 14 janvier, le ministère de la Planification et de la Coopération internationale a mis en place une commission chargée d'examiner et d'identifier d'éventuels dépassements concernant la gestion des dossiers des mégaprojets. Le responsable a précisé que Tunis Bay Project Company, qui attend d'obtenir l'approbation finale pour poursuivre la réalisation du projet, a lancé un appel d'offres afin de choisir la société qui réalisera les travaux d'infrastructure de la 1ère et de la 2ème phases du projet. La réalisation de la première phase du projet (218 hectares) fournira près de 2.000 emplois directs, a-t-il précisé. M.Jouini a en outre appelé les autorités officielles tunisiennes à soutenir les mégaprojets, seuls à même de dynamiser le marché du travail. Il s'agit, a-t-il indiqué, d'accélérer et de faciliter les procédures administratives. «Notre entreprise a investit près de 42 millions de dinars sans pour autant bénéficier d'exemptions ou d'avantages». Il a indiqué que la société, dotée d'un capital de 42 millions de dinars, est prête à travailler en Tunisie quel que soit le régime politique qui sera mis en place et à condition de garantir un climat de sécurité et de stabilité.