Le compte rendu d'une rencontre organisée par la Dynamique citoyenne des Tunisiens à l'étranger, qui est un collectif d'associations et de personnalités indépendantes de l'émigration, permet de se rendre compte de la situation dont souffrent les électeurs potentiels tunisiens, ce alors qu'ils pensaient participer aux prochaines élections en vue de l'Assemblée nationale constituante. Des délégations de ce collectif ont rendu visite aux consulats de Paris, de Pantin (dit de Nanterre) et de Marseille, pour constater que les consuls reconnaissent eux-mêmes qu'ils ne disposent pas de moyens humains et matériels pour procéder à l'inscription des citoyens sur les listes électorales. A titre d'exemple, le consulat de Paris couvrant 35 départements où vivent plus de 200.000 Tunisiens ne dispose que de 2 fonctionnaires et d'un ordinateur. Sachant qu'à raison de 5 jours ouvrables par semaine, et en excluant ce jour de fête nationale française qu'est le 14 juillet, on ne disposera que de 15 jours en tout. Ce consulat de Paris est le seul endroit où l'inscription sera possible pour les 200.000 Tunisiens concernés qui habitent et travaillent à des distances dépassant parfois les 200 km. Soit un déplacement conséquent et la perte d'une journée de travail. Si l'on veut exercer le droit d'être effectivement un électeur tunisien. Et les associatifs de proposer de faire en sorte qu'au moins les consulats ouvrent 7 jours sur 7 et que la période d'inscription soit prolongée de 20 jours.
