Le festival international de Hammamet a accueilli, vendredi dernier, la chanteuse marocaine Latifa Raafat. Ravie de se produire devant le public tunisien, la chanteuse avait précisé antérieurement qu'elle était prête à se produire gratuitement dans les pays du Maghreb. "Ce soir j'aurais chanté même en présence de deux personnes !", a-t-elle annoncé en montant sur scène. Certes, ils n'étaient pas deux à être présents, mais ils n'étaient pas nombreux non plus, les spectateurs venus applaudir la chanteuse (qui n'a d'ailleurs pas chanté gratuitement!), ce qui ne l'a pas empêchée de nous offrir un agréable moment musical, rythmé par la chaleur de son timbre, la mixité de son répertoire et la sympathie de sa présence. Un répertoire mixte que nous a offert Latifa Raafat, entre chansons marocaines, à l'instar de la fameuse Moghyara connue et fredonnée par le public et d'autres du répertoire tunisien telles que Chahloula de Ahmed Hamza, Aali gara de Oulaya et Jrit wou jalit de Naïma Samih. Née en 1965 à Kénitra, au Maroc, la chanteuse s'est fait connaître au début des années 80. En 1982, elle enregistre sa première chanson Mawal al hob et en 1985, elle rafle le prix de la chanson marocaine avec le titre Khouyi. Le public de Hammamet a pu apprécier, également lors de cette soirée, son admirable interprétation de la chanson Howa sahih el hawé ghaléb de l'incontournable et grande Om Kalthoum. Mais voilà, la soirée était agréable mais sans plus, rien d'exceptionnel, rien que l'on garderait enfoui dans une mémoire affective et que l'on déterrerait antérieurement…On aurait peut-être voulu profiter plus des intonations marocaines, des vibrations du dialecte voisin...