A quelques jours de la tenue de la première assemblée générale élective (programmée pour le 27 juillet), on ne se bouscule pas au siège du club sahélien pour déposer les candidatures pour le poste de futur président... C'est à la fois étrange et inquiétant. Pour un club de la dimension et de l'envergure locale et continentale de l'Etoile, pour une région aussi grande que le Sahel censée regorger d'hommes d'affaires et de diverses compétences, les candidats qui se présentent pour la présidence se font très rares et au compte-gouttes. Il se peut que cela se fasse en sourdine et à l'ombre. Mais si c'était le cas, ça serait en flagrante contradiction avec le principe même de la loi des urnes. Normalement, il y a une date butoir pour la présentation des candidatures et pour la vente des cartes d'adhésion qui donnent le droit d'électeur. Ensuite, tout candidat éligible a besoin d'une campagne pour se faire connaître et pour drainer des voix le jour «J». Or, ceux qui suivent de près ce qui se passe du côté de l'avenue Mhammed-Maârouf où le local de l'Etoile a élu domicile ont l'impression que cette A.G. élective tant attendue par les apôtres de la liberté et de la démocratie est programmée pour une date fort lointaine. Les prémices actuelles n'augurent d'aucun événement aussi historique dans la vie de nos associations sportives. La date du 27 juillet sonne à la porte et pourtant le silence est... assourdissant. Il se peut que d'ici quelques jours, le mystère se dévoile, l'énigme soit élucidé, les bonnes volontés se décident et les candidats apparaissent au dernier moment. On ne sait pas si les lois du scrutin le permettent, mais avec toute l'indécision actuelle et le flou qui plane, il est possible de gérer cette situation avec quelques concessions touchant les modalités de la tenue de cette A.G. Il y a donc lieu de s'interroger sur le pourquoi de cette confusion et de cette réticence. Est-ce une fuite des responsabilités? Est-ce une démission totale? Est-ce l'angoisse vis-à-vis d'un avenir incertain? Est-ce la peur d'hériter d'une situation financière difficile? Est-ce que la gestion administrative et matérielle d'un club de la trempe de l'Etoile est aussi rebutante? Toutes les questions sont possibles et suscitent pas mal d'appréhensions. Ce qui est certain par les temps qui courent c'est que peu de noms circulent pour la succession du Dr Hamed Kammoun à la présidence de l'Etoile. C'est une lourde responsabilité qui semble rebuter et faire réfléchir même les plus audacieux.Dans les coulisses, on entend parler d'un certain Ridha Charfeddine, un homme d'affaires dans les produits pharmaceutiques. Le nom de Jalel Krifa refait surface. Mais cela ne constitue que des surenchères véhiculées par les bobards de la rue. Officiellement, rien n'a filtré. Mais jusqu'à quand? A moins que le comité des sages, formé des anciens présidents de l'Etoile, ne vienne à la dernière minute offrir l'oiseau rare sur un plateau doré. Wait and see.