Les statuts du club et la loi des associations sportives actuels ne permettront pas de tenir des élections crédibles. A priori , la date du 25 février pourrait être renvoyée On ne parle que des futures élections au CA dans les rouages du club. Tout le monde est fervent pour couper court avec les aberrations du passé et pour respirer l'air de liberté insufflé par la révolution. Le peuple clubiste veut abolir tous les mauvais symboles qui l'ont fragilisé au point de flotter au moindre faux pas. On ne veut plus parler de père spirituel qui gère le CA comme une de ses filiales empêchant tous les volontaires de participer ou de se proposer, on ne veut plus parler du comité des sages, institution illégale et qui a hypothéqué l'avenir du club avec toutes les mascarades que l'on a vues. Le peuple clubiste est le seul qui mérite le respect pour sa dévotion et pour son apport financier, alors que les soi-disant bailleurs de fonds institutionnels faisaient la sourde oreille à la volonté du changement. Aujourd'hui, et plus que jamais, on réclame le droit d'élire le bureau que l'on pense le plus compétent , et qui présente le projet le plus ambitieux. Tout cela est légitime, et personne ne peut le décliner. Mais, sur le plan forme, la question n'est pas aussi simple que cela. Les statuts actuels du club et la loi qui régissent les associations , ne permettent pas des élections dans le sens voulu. D'abord, si on applique les textes actuels, seul le poste de président sera ouvert aux urnes. Mounir Balti , actuel vice-président ( même si la dernière assemblée générale est loin d'être valide), est solide au poste pour le moment. Deuxième point qui pose problème pour les dirigeants clubistes, c'est le profil des électeurs. Les textes actuels donnent droit seulement aux détenteurs de carte d'adhérent qui ont une date de validité de six mois. Si c'est appliqué à la règle , 180 personnes auraient le droit d'élire. Chose insensée. Et la solution ? D'après nos sources, la question se fait débattre entre le bureau directeur et la tutelle pour alléger les textes ou par donner lieu à quelques amendements pour permettre à la large base des supporteurs clubistes de pouvoir donner leurs voix. A priori, la date du 25 février tient bon, mais ça peut être décalé en fonction de la révision de la forme juridique. Jamel Atrous et Rafâa Ben Achour Pour le moment, Jamel Atrous a déposé sa candidature pour le poste du président du club. Il l'a fait solennellement hier, et a déjà commencé sa campagne électorale. Rappelons que c'est un éternel candidat à ce poste , mais à chaque fois, il ne réussit pas à s'imposer pour diverses raisons. L'été dernier, il a "exercé" pendant une dizaine de jours après être coopté puis désinvesti par l'ancien comité des sages. La deuxième candidature serait celle de Rafaâ Ben Achour, ancien dirigeants des temps de Ferid Abbès et juriste. Il devrait déposer sa candidature lundi. Besoin d'argent A l'instar de tous les clubs de la Ligue 1, la trésorerie du CA affiche de grandes difficultés pour s'acquitter des prochains engagements envers les joueurs , le staff technique et administratif. Pas de rentrée d'argent des stades, pas de sponsors, et en même temps des salaires et des primes à payer d'ici la fin de la saison. La somme des engagements s'élève à 1,5 million de dinars. C'est un véritable casse-tête non seulement pour les dirigeants du CA, mais pour tous les clubs.