• La BEI accordera à la Tunisie un don de 2 millions d'euros pour financer une étude sur la construction d'un nouvel ouvrage La Banque européenne d'investissement (BEI) a exprimé, selon des sources officielles, sa prédisposition à financer, par un don d'une valeur qui pourrait atteindre 2 millions d'euros, une étude sur la construction d'un nouvel ouvrage pour remplacer le vétuste pont mobile de Bizerte, dont la rentabilité technique et économique est mise à mal. Les négociations concernant le financement de cette étude ont atteint "un stade avancé" entre les départements concernés (ministère de la Planification et de la Coopération internationale, ministère de l'Equipement) et des bailleurs de fonds étrangers, ont déclaré à la TAP les mêmes sources. L'étude, dont l'élaboration durera au moins une année, et qui sera confiée à un bureau d'études mixte (tuniso-étranger), permettra d'identifier des "alternatives techniques" au pont mobile de Bizerte et fixera le coût à investir dans la construction d'un nouvel ouvrage. Deux solutions sont envisageables à cette fin, soit la construction d'un nouveau pont suspendu, soit l'ouverture d'un tunnel sous la mer. Cette deuxième alternative (tunnel sous la mer) est "peu envisageable" selon les ingénieurs du ministère de l'Equipement et d'autres, et ce, en raison du coût "très élevé" de réalisation et de maintenance d'un pareil ouvrage, outre l'incapacité de l'Etat de supporter des charges financières supplémentaires. Vieux de trente et un ans, le pont mobile de Bizerte a été toujours l'unique portail d'accès pour le trafic commercial (transport de matières premières et semi-industrialisées) des grandes entreprises de la région et du port de Bizerte, deuxième port de la République après celui de Radès. Le pont, traversé, au quotidien, par 3 mille camions, ne fonctionne, depuis des années, qu'en régime réduit. Le dense trafic qu'il assure n'a pas généré que l'embouteillage, il a également engendré la dégradation de ses mécanismes et l'usure de ses pièces spécifiques. Chaque année, le ministère de l'Equipement investit environ 400 mille dinars pour la maintenance et le renouvellement des appareils électriques et mécaniques, des outils de contrôle et de maîtrise du vieux pont de Bizerte, entré en service depuis avril 1980. A plusieurs reprises, le ministère a lancé des appels pour décongestionner le trafic au niveau du pont et réorienter les véhicules, notamment les poids-lourds, vers d'autres issues d'accès ou de sortie de la ville de Bizerte. A Bizerte, les services techniques de l'équipement n'écartent pas l'éventualité de réaménager un bac spécifique pour le passage des camions. Ce choix nécessitera, estiment des ingénieurs, l'élaboration d'une étude structurelle qui portera, essentiellement, sur le réaménagement de tout l'environnement du canal reliant la Méditerranée au lac de Bizerte ( entrées du canal, trottoirs, quais d'embarquement...).