La préparation rondement menée devrait permettre au onze «sang et or» de défendre crânement ses chances ce soir (21h30) à huis clos devant Al Ahly d'Egypte. A l'EST, les motifs de satisfaction sont réels et le club de Bab Souika passe par une période faste après avoir conquis haut la main son doublé national. La politique suivie par ses dirigeants, son président Hamdi Meddeb et son staff technique, s'est révélée payante. Le club «sang et or» engrange les profits. De ce fait, l'obligation de résultat pèse en fin de compte sur les joueurs et le staff technique. Nabil Maâloul ne s'y trompe pas, quand il observe que «la cerise sur le gâteau, c'est la Ligue des champions». Il connaît l'importance qu'accordent les supporters «sang et or» à ce trophée continental. C'est dans cette optique que les préparatifs ont été rondement menés. L'entraîneur «sang et or» a pris en charge les joueurs inscrits sur la liste de la CAF — avec l'intégration de l'ex-attaquant de l'ESZarzis, Mohamed Ali Slama. Ce dernier pourrait aider son équipe en cours de match pour mieux asseoir les choix tactiques. Le staff technique «sang et or» a insisté sur le fait que l'équipe égyptienne est hautement compétitive. Elle tire sa force d'un ensemble homogène et créatif, même si Aboutrika n'est plus le leader d'antan. Elle possède un grand attaquant, Imed Motaab. Nul doute que les Egyptiens seront motivés contre l'EST. Supériorité numérique Ce réalisme, Maâloul entend le communiquer à ses protégés afin d'éviter d'être pris de court par l'adversaire. C'est dans cette optique que la défense sera remaniée par rapport à celle titularisée en finale face à l'ESS. Outre l'inamovible Ben Chrifia dans les bois, la paire centrale sera inédite avec Hichri-Chammam. Ce dernier remplace Ben Mansour, pas encore totalement rétabli de sa blessure. Elle devra être vigilante pour tenir en respect les très remuants Geddo et Motaab, bons dribleurs et capables d'effacer aisément leurs vis-à-vis. Cet axe défensif pourra toujours compter sur l'expérience et le métier de ses latéraux. L'expérience consommée de Afful (qui sera titularisé comme arrière gauche), et la solidité de Derbali seront déterminantes dans le dispositif «sang et or» dans l'animation offensive. La supériorité numérique apportée au front est à même de bousculer l'arrière-garde égyptienne très instable ces derniers temps, en encaissant des buts parfois «faciles» comme ceux face au WAC au Caire. Mais le staff technique espérantiste n'aura pas ce seul souci. Il devra trouver la bonne formule à l'entrejeu pour, être à la fois créatif et compétitif. Cette équation est d'autant plus compliquée qu'elle est à plus d'une inconnue. D'abord, les candidats à ce compartiment sont légion en dépit de l'absence de Korbi et de M'sakni. Mais, face à Al Ahly, le milieu de terrain sera animé par Traoui, Bouazzi, Mouelhi et Darragi. ce dernier aura un double rôle : animer et être aux aguets derrière ses deux attaquants. Ensuite, il y a la nécessité de tenir compte du degré de compétitivité de certains, pourtant habitués à jouer les premiers rôles comme Boughanmi. Tout en cherchant à assurer l'efficacité défensive (couverture et récupération), le choix sera décisif au regard des qualités d'animateurs offensifs des uns et des autres. Ayari : la dernière chance L'attaque, quant à elle, devra retrouver rapidement son efficacité. Après sa prestation moyenne face au MCAlger, l'attaquant camerounais Yannick N'Djeng est décidé à confirmer ses dons de buteur. Il sera associé à Khaled Ayari qui a pourtant perdu ses meilleures sensations. Il aura une dernière chance ce soir face à Al Ahly. Le club de Bab Souika doit poursuivre sa marche triomphale sur le plan continental. Mais il devra, dès ce soir, battre Al Ahly, afin de s'ouvrir le chemin des demi-finales.