En dépit de l'accord de principe sur les trois points de la convention, on revendique une feuille de route plus détaillée La signature d'un accord pour la levée du sit-in tenu à l'aéroport international Habib-Bourguiba de Monastir n'a pas eu lieu. Pourtant, toutes les parties prenantes ont été présentes, comme ça a été prévu , hier, au siège du ministère du Transport et de l'Equipement. M.Salem Miladi, ministre du Transport et de l'Equipement, a noté : "La veille, toutes les parties prenantes ont été prêtes à signer". Et d'ajouter "ça fait dix jours qu'on travaille sur ce dossier" : Comme pour d'autres dossiers, le ministère a tenté de réunir tous les préalables pour régler ce conflit. Mais à la surprise générale, les antagonistes ont relancé encore une fois les négociations à huit clos au siège du ministère. On apprend que deux parties ont revendiqué de détailler les points dudit accord. Une heure passée, et les négociations n'ont abouti à aucun compromis. Deux heures, un silence radio règne sur tout le siège du ministère. Trois heures après, l'accord n'est pas pour aujourd'hui. D'après la même source, la convention s'articule autour de trois points. Il s'agit de la maintenance de l'aéroport, la répartition du trafic aérien avec l'aéroport d'Enfidha et le contrôle de l'opérateur turc (TAV). Pour le premier point, la situation à l'aéroport est alarmante. Logique, depuis quelques mois, les équipes techniques de la TAV sont interdites de travailler. Lors de sa dernière visite, le ministre a désigné une équipe technique de l'Oaca pour effectuer les contrôles necessaires. Concernant le trafic aérien, les représentants des manifestants ont exigé un seuil d'activité d'un million cinq cents mille passagers pour l'aéroport de Monastir. A cet égard, il convient de rappeler que le rythme du trafic aérien est le baromètre de l'activité économique de la ville sahélienne. Tous les habitants craignent la migration des passagers vers l'aéroport d'Enfidha. Le troisième point porte sur l'accentuation du contrôle sur les activités de la société turque (TAV). Il convient de préciser qu'aucune partie ne peut bénéficier d'une situation pareille. D'ailleurs, c'est l'aéroport de Monastir, fierté des habitants de la ville, qui a subi les répercussions les plus néfastes du renouvellement des tensions sociales.