Suite aux remous qui avaient accompagné le report de l'A.G extraordinaire du 2 août dernier réservée aux discussions portant sur le projet des statuts de l'Etoile, le président de la commission chargée de la rédaction des nouveaux textes juridiques, Me Abdeljelil Bouraoui, a tenu samedi matin au local du club un point de presse en présence des différents représentants des médias de la région pour mettre les points sur les «i» sur l'embrouille déclenchée. En prélude à son intervention, M. Bouraoui a rappelé que toute cette effervescence n'était qu'une tempête dans un verre d'eau à cause d'une mauvaise interprétation de certains articles de ce projet. «Le haut comité de soutien, objet de contestation et de controverse, est une instance inhérente à l'histoire du club.Ce n'est ni une nouvelle création ni l'œuvre d'un groupe de pression bien déterminé. Elle a toujours existé par le passé, elle a servi le club et a largement contribué à son rayonnement et à sa stabilité financière et administrative. Mais eu égard au nouveau contexte socio-politique, elle n'aura plus les mêmes privilèges et le même pouvoir. Contrairement à ce que certains ont avancé, elle jouit uniquement d'une compétence consultative. L'article 25 mis à l'index ne lui accorde réellement qu'une autorité morale de par sa légitimité historique. Toute décision est du ressort de l'A.G extraordinaire et des adhérents du club. Ce dont je suis certain et entièrement convaincu est que les choses ne seront plus comme avant. Depuis la révolution du 14 jJanvier, le pays a changé. On n'a plus le droit à l'erreur. Tout le monde est aux aguets. En aucun cas, je ne peux prétendre que ce comité d'anciens présidents et de donateurs avait été irréprochable. Par le passé, il y a eu de nombreux dépassements et de mauvaises gestions qui ont lésé le club. Mais dorénavant, de pareils agissements ne seront plus jamais d'actualité», a-t-il tenu à préciser. Pour calmer les esprits, M. Bouraoui a déclaré que les articles 25, 36 et 37 qui ont attisé le feu ont été tout simplement annulés : «Mais tôt ou tard, le nouveau B.D élu finira par y recourir pour bénéficier d'une assistance financière incontournable. Sans ce soutien, la trésorerie du club accusera de larges déficits difficiles à combler. La réalité actuelle a démontré que l'Etoile vit grâce aux transferts des joueurs. Or, cette source n'est pas intarissable. Donc, l'élargissement de la base des bailleurs de fonds est la seule garantie pour assurer l'équilibre de la gestion financière. Ces gens-là ne seront pas les seules personnes qui feront la pluie et le beau temps du club. Ils seront tenus à l'œil et ne pourront plus jouir de l'impunité d'antan. L'essentiel est de savoir que le club traverse une période très critique. Nous avons beaucoup plus besoin d'union que de discorde. L'équipe doit reprendre son travail. Le temps presse. Il faut que la chaîne reprenne le plus tôt possible sinon on risque de voir notre grand édifice s'écrouler par la faute de querelles intestines et de guerres de clans inutiles», a-t-il conclu, les larmes aux yeux.