• Neuf millions de dinars pour la promotion du circuit touristique régional et mettre en place les potentialités existantes Le secteur touristique, tant sollicité, peut-il contribuer à relancer l'activité socioéconomique dans le gouvernorat du Kef où un nouveau projet vient d'être adopté par le ministère du Tourisme et du Commerce, moyennant une enveloppe de neuf millions de dinars, en vue de garantir l'essor du secteur‑? Le nouveau projet dans le premier lot mobilise une enveloppe de six cent mille dinars qui ira principalement à la réhabilitation de nombre de sites historiques et archéologique qui font du Kef une ville à même d'offrir plusieurs surprises agréables au visiteur, de satisfaire les passionnés de vestiges romains, de découvertes culturelles et traditionnelles et les amateurs de musées. C'est qu'en fait, Le Kef est une ville où tout est à portée de main, une ville ouverte, avec essentiellement ses multiples monuments religieux qui expliquent le brassage culturel et religieux que la ville a connu à travers son histoire. Le Kef qui portait, autrefois, le nom romain de Sicca Veneria, en hommage à la déesse de la beauté, Vénus, doit sa renommée aussi à la présence d'un musée du patrimoine culturel et social où trône, fort majestueusement, le legs de nombreuses civilisations qui se sont succédé dans la ville, avec comme dominante les traditions des derniers siècles, particulièrement en matière de mode de vie (cuisine, mariage, costume, bijouterie, sport équestre, activité économique, etc.). Le musée qui jouxte toute une série de monuments historiques, les uns aussi prestigieux que les autres, a été conçu et réalisé à la fin des années 70 et, depuis, il a été fortement enrichi par près de 600 pièces qui le rendent, à bien des égards, attractif et révélateur de la richesse culturelle et traditionnelle de la région. Dans la foulée, le projet dont la concrétisation intervient après la mise en place du circuit numide et archéologique grâce à une collaboration avec l'Union européenne qui en a financé la réalisation, a été quelque peu favorablement accueilli par la population qui considère que la promotion du secteur touristique a été longuement retardée sous l'ancien régime et que la région aurait pu prétendre à un meilleur statut n'eussent été toutes les carences de ce secteur pourtant générateur de postes d'emploi et de dynamique socioéconomique, pourvu que le nouveau projet soit vite mis sur les rails et que la région bénéficie d'une meilleure opération de promotion sur les marchés nationaux et internationaux. Cela ne ferait que développer une partie de la Tunisie où tout poste emploi compte en cette période où les difficultés d'insertion professionnelle sont de plus en plus manifestes.