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Cumuls dangereux
Fédérations, Cnot, CAS
Publié dans La Presse de Tunisie le 13 - 08 - 2011

Le verrouillage strict du système paralyse notre sport depuis des années…
Il n'y a pas un jour qui passe sans que les Tunisiens ne mesurent l'étendue des dégâts dans tous les secteurs de la vie civile. Une vie politique inexistante et sous très haute surveillance; une économie mafieuse digne du roman de Roberto Saviano «Gomorra» (en référence à la criminalité napolitaine la Camorra); une vie culturelle désertique où les fossoyeurs, les arrivistes, les profiteurs et les…incultes deviennent référence et font la loi; un paysage médiatique où les meilleurs et les plus honnêtes sont tassés dans le complexe frigorifique de deux régimes consécutifs et, enfin, un sport qui attend plus de quatre décennies pour qu'un champion olympique, Oussama Mellouli, succède à un autre champion olympique, l'inoubliable Mohamed Gammoudi.
Verrouillages
Ce qui est frappant dans ce constat horripilant, c'est la similitude des états des lieux, des méthodes, des personnages, des résultats et des dégâts. Tout est fait pour écraser le politique, l'économique, le culturel, le médiatique et le sportif. Tout est mis en œuvre pour que les médiocres soient au sommet de la pyramide et les meilleurs sous terre. C'est que les premiers ont des limites, sont plus facilement contrôlables et maîtrisables alors que les seconds sont autant d'esprits libres et de mines flottantes pour un régime qui ne tolère aucune intelligence.
Similitude, disions-nous, avec, partout, dans tous les secteurs un système mafieux avec ses règles, ses codes, ses élus, ses victimes et ses énormes dégâts. Laissons le soin aux nouveaux professionnels de la politique, de l'économie, de la culture et des médias (à peu près les mêmes qu'avant, plus quelques nouveaux apprentis sorciers) dans leur misérable et abjecte œuvre de récupérer la révolution et occupons-nous de ce qu'on a bien voulu nous laisser, le sport. Pour le moment du moins. Profitons donc à fond de cette liberté provisoire, illusoire mais, si Dieu et le peuple le veulent, réelle et inexorable.
Voyez ce qui se passe actuellement dans notre sport: un champion, un vrai, un couronné, Oussama Mellouli, pour une horde d'intrus, de manipulateurs, de trafiquants de toutes sortes, d'opportunistes et de petits ZABA qui ont fait le vide autour d'eux et semé la désolation là où ils sont passés. Dans l'impunité la plus totale. ZABA a, lui, pris la poudre d'escampette mais eux sont toujours là et profitent à fond de la très longue trêve qui leur a été accordée (pratiquement une année) pour continuer à sévir quand ils n'ont pas opéré un retrait stratégique pour mieux voir les choses pourrir. Et pour certains, pour mieux revenir.
Une chaîne de protection
En boxe, en natation, en tennis, en motos, en judo; partout, partout, ce n'est que la politique de la terre brûlée. Souvent complice, l'autorité de tutelle est aujourd'hui démunie (il faut dire qu'à part les deux ministres qui se sont succédé et quelques rares personnes qui se comptent moins que les doigts d'une seule main).
C'est que cette gabegie arrange plus d'un, puisque la plupart ont été des complices actifs ou passifs de la mise à mort de notre sport ces trois ou quatre dernières décennies. Car quand bien même la volonté est là, un ministre des Sports, une secrétaire d'Etat, ça ne peut pas mettre un policier derrière chaque président de fédération et un comité provisoire de surveillance dans chaque bureau fédéral, en attendant la date-butoir du 15 décembre.
Bien que… Bien qu'une solution intermédiaire était possible et s'imposait depuis le 14 janvier avec peut-être un haut comité de gestion provisoire ou du moins de surveillance. Car un an c'est trop long comme en témoigne l'anarchie actuelle.
Comment alors démonter ce «système mafieux»?
Evidemment, séparer le sport de la politique, la disparition du tentaculaire RCD étant un pas décisif vers cette indépendance. Mais il n'y a pas que cela et c'est le système sportif lui-même tel que bâti, tel que verrouillé qui doit être démonté.
Etre à la tête d'une fédération, au comité olympique et au comité d'arbitrage sportif, plus jamais ça! C'est grâce à ce cumul et à cette confusion voulue et légalisée que les fossoyeurs du sport sont allègrement passés entre les mailles des filets et qu'ils remettent cela depuis des années. C'est grâce à ces anomalies que notre sport, toutes spécialités confondues, est géré par des hommes qui n'ont rien à voir avec le domaine mais qui s'y maintiennent en cumulant souvent toutes les casquettes possibles et imaginables : politique, RCD, fédération, Cnot, CAS, etc. Une loi s'impose pour mettre fin à ce cercle vicieux, à cette machine infernale à broyer le sport et les sportifs. Il faut du courage et de la volonté.
On n'aura pas fait la révolution pour rien !


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