Une Commission nationale de défense des étudiants conscrits à la suite des évènements de la Kasbah III vient d'être créée, hier, à l'initiative de six associations. La commission regroupe des représentants de la ligue des anciens de l'Union générale des étudiants tunisiens (Uget), de l'Association des jeunes avocats, de l'Organisation "liberté et équité" du Conseil national des libertés, de l'Association internationale de soutien aux prisonniers politiques et de l'Association de lutte contre la torture. Cette commission a pour objectif de défendre tous les étudiants conscrits à la suite de ces incidents, a expliqué Mme Sihem Ben Sedrine, présidente du Conseil national des libertés (Cnlt) lors d'une conférence de presse. Elle a indiqué que la révolution a réhabilité l'institution militaire qui, a-t-elle dit, ne doit aucunement devenir une institution punitive, jugeant inadmissible de sanctionner le droit d'expression et de manifester. Mme Imen Triki, représentante de l'Association "Liberté et équité" a donné tous les détails sur la loi relative au service national de janvier 2004, dénonçant, à ce propos, les défaillances juridiques constatées dans les dossiers des dix étudiants arrêtés, dès lors que la loi relative à la conscription militaire exempte les étudiants et les personnes en charge de leurs familles du service national. Il convient de rappeler que les incidents de la Kasbah III ont débouché sur l'arrestation de plusieurs personnes dont 10 étudiants qui accomplissent, actuellement, leur service militaire dans les casernes de Makthar (Siliana) et Zaârour (Menzel Bourguiba).