Les Nuits de Ramadan de Sousse continuent leur bonhomme de chemin avec la pièce théâtrale Aâch yetmanna de Carthage Productions, une mise en scène de Zouhaïer Raïes et Noureddine Bousselmi, jouée le mardi 16 août. Il s'agit d'une adaptation de la pièce du dramaturge-médecin russe Anton Tchekov (1860-1904) intitulée Le chant du cygne, écrite en 1887. L'œuvre du duo Raïes-Bousselmi évoque les souvenirs d'artistes, lesquels souvenirs sont émaillés de moments agréables, de déceptions et de parenthèses amoureuses. Le personnage principal de la pièce est incarné par Zouhaïer Raïes auquel se sont associés Amel Alouane et Noureddine Bousselmi. L'assistance, peu nombreuse au théâtre de plein air Sidi Dhaher, a eu droit à des dialogues de bonne facture au cours desquels Z. Raïes émergeait du lot, confirmant son talent de bon acteur de théâtre. Entre les actes, la voix de Amel Alouane nous a permis d'écouter avec beaucoup de nostalgie les chansons Mahla layali Ichbilia de Fethia Khaïri et El Fan de Mohamed Jamoussi. Le travail du groupe de Carthage Productions, qui a duré aux environs d'une heure, nous rappelle le fameux adage de Ali Douagi qui évoque l'artiste non récompensé de son vivant. On aimerait, enfin, revoir cette pièce dans un espace théâtral fermé afin que le chapitre lumière soit mieux exploité.