Le Conseil suprême des forces armées (CSFA), au pouvoir en Egypte, a affirmé dimanche son "refus de toute ingérence d'une quelconque partie dans la sécurité du Sinaï". "L'Egypte refuse toute ingérence d'une quelconque partie en paroles ou en actes ou par l'expression d'avis concernant la sécurité du Sinaï qui est une affaire purement égyptienne", a affirmé un communiqué lu par le ministre de l'Information Oussama Heykal. M. Heykal s'est exprimé à l'issue de discussions entre le maréchal Hussein Tantaoui, président du CSFA, le Premier ministre Essam Charaf et plusieurs ministres ainsi que le chef d'Etat-major Sami Annan. La réunion du maréchal Tantaoui avec les responsables égyptiens était destinée à examiner les incidents qui ont eu lieu "dans le nord de Taba" au cours desquels cinq policiers égyptiens ont été tués et sept blessés jeudi, selon le communiqué lu par M. Heykal. L'ingérence étrangère évoqué dans le communiqué fait vraisemblablement allusion à Israel, sur fond de crise diplomatique entre les deux pays. Le ministre de la Défense israélien Ehud Barak avait qualifié jeudi le triple attentat d'Eilat qui avait fait huit morts israéliens de "grave attaque terroriste coordonnée, qui traduit l'affaiblissement du contrôle de l'Egypte sur la péninsule du Sinaï et l'extension de l'activité terroriste". "Les excuses et le regret israéliens sont une démarche positive mais insuffisante", a ajouté le communiqué. "Le gouvernement et l'armée réclament un calendrier précis pour la fin de l'enquête commune (sur la mort des policiers égyptiens) et l'annonce par Israel de mesures concrètes pour éviter une éventuelle répétition de tels incidents", a poursuivi le communiqué.