Frappe israélienne sur un commissariat à Gaza Le Temps-Agences - Israël a renforcé hier son dispositif de sécurité après l'opération suicide de Dimona (Sud) et veut protéger sa frontière avec l'Egypte par crainte d'attaques palestiniennes lancées du Sinaï égyptien. "Nos forces ont été placées en état d'alerte avancé, car nous craignons une vague d'attaques, après l'opération d'avant-hier à Dimona", qui a causé la mort d'une Israélienne et celle de deux kamikazes palestiniens, a déclaré à la radio publique le commandant de police Bertie Ohayon. L'état d'alerte avancée est le niveau d'alerte maximum avant l'état d'urgence. "Nous avons mobilisé des milliers d'hommes de la police et des gardes frontières appuyés par des volontaires, pour quadriller les secteurs à forte densité de population et surveiller les zones sensibles, notamment le long de la frontière avec l'Egypte", a-t-il ajouté. L'opération de Dimona, la première depuis un an, a été revendiquée par les Brigades des Martyrs d'Al-Aqsa, se revendiquant du mouvement Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas. Le président israélien Shimon Peres a dénoncé cette attaque, destiné à "tuer dans l'œuf toute chance de paix" alors que M. Abbas est engagé avec Israël dans la relance des négociations qui doivent permettre la signature d'un accord de paix avant la fin 2008. Un responsable des Martyrs, Abou Al-Walid, a affirmé qu'il avait été mené conjointement avec deux autres groupes armés, par deux militants originaires de Gaza. Après l'ouverture de la frontière entre la bande de Gaza et l'Egypte le 23 janvier, à l'explosif et au bulldozer, des centaines de milliers de Palestiniens de ce territoire se sont rués vers la partie de la ville de Rafah située dans le Sinaï égyptien. La frontière a été refermée dimanche. "Aujourd'hui, il y a une autoroute à deux voies entre la bande de Gaza et l'Egypte, et n'importe quel militant peut s'infiltrer sur notre sol à partir du Sinaï, car la porte est ouverte", a affirmé à la radio publique le ministre des Infrastructures Binyamin Ben Eliezer. "Israël doit considérer comme un projet national la construction d'ici un an d'une barrière tout au long de sa frontière avec l'Egypte" qui court sur 240 km depuis le Sud de la bande de Gaza jusqu'à la station balnéaire d'Eilat (Mer rouge), a-t-il ajouté. Un forum doit se réunir aujourd'hui à la présidence du conseil à Al-Qods pour examiner la situation à la frontière de l'Egypte avec Gaza et avec Israël, a de son côté indiqué un haut responsable israélien sous le couvert d'anonymat. "La ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, estime que l'Egypte devrait pouvoir faire passer de 750 à 1.500 le nombre de ses policiers déployés le long de sa frontière avec la bande de Gaza", a-t-il affirmé. Selon un accord israélo-égyptien d'août 2005 conclu avant le retrait israélien de la bande de Gaza, l'Egypte peut déployer 750 policiers le long de sa frontière de 14 km avec la bande de Gaza. Les médias israéliens ont pour leur part affirmé hier que les deux miltants venaient d'Al Khalil. Dans ce secteur, un segment de 60 km de la barrière de sécurité qu'Israël construit en Cisjordanie n'est toujours pas construit en raison de problèmes de financement et de recours à la Cour suprême présentés par des Palestiniens ou des écologistes. Le président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset, Tsahi Hanegbi, a de son côté appelé à reprendre les assassinats ciblés contre la direction politique du Hamas. "Au Hamas, il n'y a pas de différence entre ceux qui se présentent comme des politiques avec les autres (...) Il faut les liquider", a-t-il affirmé à la radio en soulignant que cette politique a jadis été "payante".
Frappe israélienne sur un commissariat à Gaza Le Temps-Agences- Un avion israélien a attaqué hier un commissariat du Hamas dans le village d'Abassan, dans le Sud de la Bande de Gaza, à l'Est de Khan Younès, faisant sept morts et plusieurs blessés, selon des responsables des forces de sécurité du Hamas et un responsable des autorités sanitaires. Certains des blessés se trouvent dans un état grave, selon le Dr Moaiya Hassanain, un responsable du ministère de la Santé dans la Bande de Gaza, sous contrôle du Hamas depuis le mois de juin. Selon Islam Shahwan, un porte-parole de la police du Hamas, le bâtiment a été touché alors que les hommes faisaient la prière de l'après-midi. L'armée israélienne a confirmé l'attaque, expliquant qu'elle répondait à des tirs de roquettes Qassam sur la ville israélienne de Sderot, un peu plus tôt dans la journée. Dans la matinée, deux activistes du Hamas ont péri lors d'une incursion de l'armée israélienne près de Rafah, également dans le sud de la bande de Gaza.