Si la carte des jeunes a été payante au CSS, de grosses erreurs ont été fatales aux Gafsiens Frapper d'une pierre deux coups, voire trois si l'on ose dire, c'est l'objectif visé par l'entraîneur croato-belge du CSS, Luka Peruzovic, en arrêtant mercredi dernier sa formation qui devait affronter El Gawafel, pour le compte de la 23e journée du championnat. Et pour cause, la succession des échéances tant en coupe de Tunisie, que celle de la CAF, aux côtés de celle du championnat. Le CSS a disputé, en effet, mercredi, son huitième match en un mois, presque jour pour jour, toutes compétitions confondues. Il s'agit pour lui de préserver l'ossature de son équipe première qui demeure aux aguets des affres des blessures et des retombées de la saturation en prévision de l'importante échéance de dimanche prochain en coupe de Tunisie, face au CA. Et puis, l'occasion était propice pour permettre à certains jeunes de faire leur baptême du feu, ou de s'aguerrir encore plus au contact des «grands». C'est le cas, plus précisément, d'Ahmed Karray, Moez Aloulou, Ghazi Chellouf, Rabii Ouerghemmi, Ahmed Ayadi et Mahmoud Ben Salah. Tous ces joueurs ont été retenus pour le match aux côtés des moins jeunes comme le gardien Ratouli, les défenseurs Mohamed Bouzidi et Amine Abbès, et les deux avants Orok et Ushé Ogba. L'expérience a été finalement payante. Une victoire à la clé, assortie d'un score éloquent (3 à 0) et surtout une prestation digne d'éloges ! Luka ne pouvait en fin de match cacher sa grande satisfaction pour avoir osé accorder sa confiance à cette équipe expérimentale, tout en obtenant le résultat escompté : «C'est une équipe qui s'est montrée digne de la confiance placée en elle et bien disciplinée dans son jeu», a-t-il commenté. Ajoutant que «la rencontre a été, contrairement à ce que pourraient penser certains, âprement disputée et que la victoire réalisée a été bien méritée». Le rôle de l'entrejeu En fait, le CSS, en parvenant au départ à bien résister face aux ras-de-marée des offensives adverses, a gagné ensuite en confiance pour se porter beaucoup plus en attaque. C'est à ce moment que son milieu, composé du trio Chellouf, Karray et Aloulou, a commencé a bien tourner pour parvenir aussitôt à désarçonner une ligne défensive adverse pas trop sûre. Trois buts, en l'espace de quinze minutes, précisément aux 32', 34' et 47', la défense de Gafsa a payé cash son manque de complémentarité, et surtout de marquage sur le porteur du ballon adverse. Des fautes monstreuses en somme dues selon son entraîneur Jalel Kadri à la pression qui pesait sur ses joueurs : «En fait, la première mi-temps fut pour nous catastrophique, suite aux blessures contractées par Gontassi d'abord (8e minute), Ousmaïla et Hammali ensuite, ce qui nous a contraint d'opérer des changements précoces. Et puis, nous avons manqué de concentration et d'anticipation sur les actions qui ont amené les buts adverses. Avec trois buts encaissées dès la 47e minute de jeu, la cause était presque entendue, quoiqu'on ait tenté de revenir dans le match. Mais le penalty raté à la 70e minute a scellé le sort de la rencontre. Une partie à oublier», a-t-il enchaîné avec beaucoup d'amertume et de déception. El Gawafel a, en fait, joué avec le feu en dégarnissant son arrière-garde, dans le but de créer le surnombre en attaque. Il a ainsi payé les frais de son indiscipline tactique.