L'échec en coupe a déstabilisé l'édifice. On espère que le meilleur est à venir Il n'y a pas de quoi pavoiser pour les «fans» du CSS à l'issue de cette saison 2009-2010. La défaite essuyée en finale de la Coupe de Tunisie a laissé un goût d'inachevé, voire d'amertume, tant la déception était grande de voir leur équipe préférée terminer l'exercice sur un nouvel échec, après ceux essuyés en championnat… Et ils étaient bien nombreux, notamment au cours de la phase retour. Un constat d'échec en somme qui traduit les difficultés vécues par l'ensemble sous la houlette de l'entraîneur croato-belge, Luka Peruzovic. Mais, au-delà des résultats peu reluisants enregistrés, c'est surtout la qualité du jeu présenté qui a été la plus marquante… Comme si les joueurs ne se connaissaient plus sur le terrain de jeu. Pas de fil conducteur ni encore d'engagement physique de bon aloi. L'équipe traînait plutôt le pas et se laissait souvent malmener par son vis-à-vis, sans avoir la possibilité de réagir. Des buts, elle en a pris à gogo, 26 au total, dont 16 au cours de la phase retour, contre 10 à l'aller. Seule la ligne d'attaque a enregistré un léger mieux, avec 17 buts au cours de la phase retour, contre 15 à l'aller. Mais ce qui est le plus édifiant de la nette baisse de régime des «Noir et Blanc» au cours de la seconde moitié de l'exercice écoulé, c'est surtout la maigre moisson de points remportés… Seulement 14 points en 13 matches, faisant d'eux l'ensemble le moins performant parmi les nationaux… Même l'ASK, l'ESHS et EGSG qui traînaient en bas du tableau ont fait mieux, avec respectivement 19 points pour le premier nommé, 17 pour le second et 15 pour le troisième. Métamorphose en vue Une consolation pour les fans sfaxiens, la montée en équipe première de certains jeunes pleins de promesses. L'exemple du jeune défenseur axial Mahmoud Ben Salah est le plus édifiant, puisqu'il a réussi pleinement son baptême du feu depuis sa première apparition parmi les seniors lors de la rencontre disputée à Tripoli, contre l'équipe locale, pour le compte du second tour aller de la coupe de la CAF. Il a depuis gagné des galons de titulaire, tout comme une convocation en sélection nationale. Trois autres jeunes ont aussi attiré l'attention, au cours des derniers matches de la saison, par leur maîtrise technique et leur bonne vision du jeu. Ce sont précisément Yussofo, Ali Maâloul et Moez Aloulou, lesquels ont injecté, par leur vivacité et leur souci de bien faire, un nouveau souffle au sein d'un ensemble peu combatif et mal inspiré ces derniers temps. Sont-ce donc les prémices d'une nouvelle génération bien armée pour prendre la relève d'une autre, devenue blasée et manquant terriblement de tonus ? Il est permis de le croire, d'autant que le cru demeure encore prolifique, avec d'autres jeunes qui attendent leurs chances, comme le gardien Slim Rebaï, les défenseurs Ahmed Ayadi et Rabii Ouerghemmi, les demis Ghazi Chellouf et Ahmed Karray, et les avants Miloud Bazine et Mohamed Ali Mansar. Mais ce dont le CSS a expressément besoin pour le moment, c'est d'un technicien capable de redonner le goût de jouer à l'ensemble par la variation de ses mouvements à l'entraînement et sa communication avec les joueurs. Deux conditions sine qua non pour la métamorphose de l'équipe. La recherche de l'oiseau rare est déjà entamée. Elle devra atteindre dans si peu son objectif, comme nous l'a confié le vice-président du club, Zouhir Kharrat, pour qui la reprise des entraînements, fixée au 9 juin, verra à la tête de l'équipe un nouveau patron, sans donner toutefois d'autres précisions sur son identité.