Face au Mouloudia, les "Sang et Or" doivent retrouver leur efficacité offensive La prestation des "Sang et Or" lors de leur dernière sortie à El Menzah face au WAC a laissé à désirer. Ils furent incapables de mettre la balle dans les filets. Pourtant, ce ne sont pas les occasions qui ont manqué. Toutefois, le finish a terriblement fait défaut à Msakni, Darragi et plus particulièrement à la nouvelle recrue, le Camerounais Yannick N'djeng. Sur l'ensemble du match retour face aux Wydadis, c'est toute l'équipe qui était dans un jour sans. Au coup sifflet final, un triste nul vierge et des interrogations. Ces dernières années, l'Espérance avait l'habitude d'afficher des carences défensives, notamment dans l'axe. Durant la deuxième mi-temps du match aller et tout au long de la manche retour contre les Marocains, Darragi et ses coéquipiers étaient incapables d'enfoncer le clou et conserver leur avantage de deux buts. Pour Wajdi Bouazzi, si lui et ses coéquipiers n'ont pu trouver le chemin des filets à El Menzah, c'est plutôt en raison de la valeur de l'adversaire : "Tout le monde a vu que les Wydadis ont refusé le jeu. Au niveau de l'animation offensive, nous sommes parvenus à créer des occasions nettes. Deux choses sont à prendre en considération : le Wydad actuel n'a rien à voir avec celui que nous avions affronté lors de la finale de la Ligue arabe en 2009. L'équipe actuelle du Wydad s'est particulièrement renforcée et est plus dure à manier qu'Al Ahly. Nous sommes parvenus à marquer à Casablanca. C'est dire que nous n'avons pas de problèmes d'ordre offensif", estime le milieu offensif "sang et or" et de poursuivre : "Si on se pose des questions quand l'Espérance ne marque pas sur un match, c'est plutôt un bon signe. Ne pas avoir marqué lors de notre dernière sortie n'est pas une fatalité. Car on ne peut être en grande forme à chaque match. J'ai visionné le dernier match. Notre rendement a été bon et nous nous sommes créé des occasions. Et puis, les défaillances individuelles, les déchets dans le jeu et être dans un jour sans peuvent arriver à tout footballeur. Cela fait un an et trois mois que nous ne nous sommes pas reposés. Je crois que la fatigue a influencé sur notre rendement lors de notre dernière sortie", estime Bouazzi. Du temps pour Yannick Le Malien Dramane Traoré est resté seulement six mois au Parc B et on l'a remplacé par l'avant-centre camerounais Yannick N'djeng. Dramane est parti au moment où ses coéquipiers commençaient à s'habituer à son style de jeu et où les automatismes commençaient à devenir huilés. A présent, l'approche offensive est en reconstruction : "Yannick a beaucoup de qualités. Il apportera sans doute le plus escompté. C'est un joueur fort sur le plan athlétique, outre sa valeur technique. Nous nous sommes habitués au jeu de Dramane et ça commence à se ressentir dans notre jeu collectif. C'est Yannick qui a pris sa place. Il n'a joué que quatre matches avec nous en Ligue des champions. Il faut lui laisser du temps pour qu'il réussisse à se fondre dans le moule", note le milieu offensif espérantiste. Les solutions ne manquent pas ! Durant les deux derniers marchés des transferts, l'Espérance a beaucoup dépensé en recrutant Dramane, N'djeng, Mouelhi et Coulibaly. Mais sur le terrain, elle semble être à court de solutions. Mouelhi, en manque de compétition, n'a pas remplacé comme il se doit Mejdi Traoui face au Wydad. Bouazzi estime que l'effectif est plutôt riche et que les solutions de rechange existent : "Mouelhi a fait un grand match contre Al Ahly, mais il manque de compétition. C'est la pire chose qui puisse arriver à un footballeur. Personnellement, j'ai mis beaucoup de temps pour retrouver toutes mes sensations après huit mois d'arrêt à cause de l'opération que j'ai subie. A mon avis, les solutions ne manquent pas à l'Espérance. Nous avons Yannick et Slama comme doublures. La ligne d'attaque est formée également de Ayari, Darragi, Msakni, Afful et Khénissi. L'effectif est riche en individualités", renchérit Wajdi Bouazzi. Interrogé sur les jeunes comme Ben Hammouda et Mhirsi qu'on ne voit plus, Bouazzi déclare : "On les voit moins en Ligue des champions. Jouer en championnat de Tunisie n'ouvre pas forcément la porte de la Ligue des champions. Le fait qu'ils font partie de l'effectif prouve qu'ils ont du talent. Ils doivent se montrer patients et continuer à travailler", conclut-il. Notons enfin que la rencontre face au Mouloudia aura lieu le samedi 10 septembre à 19h10 au stade olympique d'El Menzah et non pas au stade de Radès en raison des travaux en cours dans cette dernière enceinte. La rencontre sera dirigée par l'arbitre nigérian Solomon Wokoma.