Après s'être fait rattraper au score à Casablanca, l'Espérance a de nouveau été incapable de battre le WAC à El Menzah. Pourvu que ce semi-échec soit sans conséquences… Stade olympique d'El Menzah. Temps doux. Pelouse en bon état. Public assez nombreux. EST et WAC font match nul 0-0. Arbitrage de Alioum Néant (Cameroun). EST : Ben Chérifia, Afful, Chammam (Mhirsi), Hichri, Banana, Korbi, Mouelhi, Darragi (Ayari), Msakni, Bouazzi (Derbali), Njang. WAC : Miaghri, Lamssen, Ajdou, Berrabah (Pascal), Zidoun (Menkari), Rabeh, Yajour (Omrani), Fatah, Ben KajeU, Khalki, Ondama. L'Espérance a de nouveau raté le coche face au Widad de Casablanca. Encore deux points de perdus. Espérons que ça ne coûtera pas cher à l'équipe lors du décompte final. Mais cette fois, l'Espérance était loin de rééditer sa prestation de Casablanca, en première mi-temps, du moins. Pourtant, Nabil Maâloul a essayé de rectifier le tir par rapport au match aller. Il a, entre autres, décidé de laisser Sameh Derbali et Coulibaly sur le banc et leur a préféré Afful et Banana. L'entraîneur espérantiste a cherché à insuffler un sang neuf à son équipe, en vain. En football, des détails font souvent la différence. Avant-hier, l'Espérance a été trahie par la méforme de ses cadres, Darragi et Msakni en premiers. Si bien que Korbi était contraint d'organiser le jeu et d'adresser la dernière passe, ce qui n'est pas son rôle. A tel point que Korbi a abusé des centres en direction de Njang et de Bouazzi. L'Espérance a pourtant réussi à faire le jeu durant une vingtaine de minutes avant de rentrer dans les rangs, mettant le Widad dans le coup et donnant à ses joueurs plus de confiance. L'ombre de Traoui Il faut dire aussi que dans le camp adverse, Decastel a bien préparé son coup. Il a su fermer les issues devant les latéraux espérantistes, Afful et Chammam. Un premier rideau auquel on ajoutera le marquage à la culotte infligé à Darragi et Msakni. Le coup était joué. Le meilleur scénario aurait été de voir Njang revenir au niveau de la ligne médiane pour participer davantage au jeu. Pourtant, le Camerounais a essayé d'ouvrir des brèches par ses appels de balle. Mais sans plus. Nous avons aussi l'impression que dans ce rôle, Dramane Traoré aurait été plus utile. Mais le Malien ne fait plus partie de la maison «sang et or». Autre détail qui a son importance, l'absence de Traoui, suspendu. Son remplaçant Mouelhi n'a pas effectué le rôle escompté. Traoui participait davantage au jeu offensif de son équipe tout en étant le second pivot. Un travail de relayeur que Mouelhi n'a pas su effectuer. Si bien que ce dernier évoluait pratiquement sur la même ligne que Korbi. Il faut dire aussi que les joueurs casablancais sont techniquement supérieurs à leurs adversaires à l'entrejeu. De surcroît, les «Sang et Or» ont manqué de lucidité face aux buts, à l'image de Bouazzi qui avait au moins deux buts au bout du pied. Ayari ne fera pas mieux. L'Espérance a affiché hier des limites offensives. Maâloul et sa bande sont tenus de rectifier le tir lors du prochain rendez-vous face au Mouloudia d'Alger. Ce 10 septembre, l'Espérance est condamnée à gagner et à retrouver une meilleure lucidité. Avant-hier, Maâloul a voulu faire d'Afful son joker, le trimballant du couloir droit au couloir gauche sans succès. Il y a des jours comme ça.