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Hamma Hammami accuse des Salafistes, des Rcdistes et s'en prend aux forces de l'ordre
Agressions contre le PCOT à Cité Ettadhamen
Publié dans Le Temps le 05 - 07 - 2011

Hier à 12h, le PCOT (Parti Communiste des Travailleurs Tunisiens) a tenu une conférence de presse pour faire le point sur les événements de la veille survenus à la cité « Ettadhamen » où des individus ont agressé les gens qui sont venus assister à la manifestation populaire organisée par le parti. Son secrétaire général Hamma Hammami a commencé par préciser que l'organisation du meeting été décidée à la demande des habitants de cette localité.
« Après avoir obtenu l'autorisation de la commune, nous avons informé par écrit la Garde nationale qui nous a promis la protection du meeting et envoyé un fax au ministère de l'intérieur qui nous a rassuré à son tour que les forces de l'ordre allaient nous protéger, a-t-il expliqué. Les signes avant-coureurs de la menace que nous avons déjà sentie depuis le début ont commencé quatre jours avant la tenue du meeting quand des individus ont déchiré des banderoles, a ajouté le secrétaire général du PCOT. Et le dimanche vers 5h juste avant le démarrage de la manifestation, des groupes armés de gaz, de couteaux, de massues et de pierres ont attaqué l'assistance. Nous avons alors préféré de nous retirer plutôt que de riposter pour éviter le pire. La complicité des forces de l'ordre était visible à l'œil nu, tous ceux qui étaient sur les lieux ont pu le constater. »
De faux partenaires
Hamma Hammami a éclairé la présence, journalistes, partisans et amis venus soutenir le PCOT, sur la nature de ces bandes et leurs vrais intentions qui étaient, selon lui, des fascistes n'ayant ni foi ni loi et ne défendant aucun projet. « Je tiens tout d'abord à préciser leur composition, a-t-il enchaîné. Il y avait des « salafistes » dont certains étaient des faux, puisqu'ils avaient des barbes démontables, des « rcdistes », des délinquants et entre vingt et trente éléments de la police qui lançaient des appels au moyen du téléphone portable à leurs collègues pour les rejoindre. Leur état et les registres contradictoires dans lesquels ils s'exprimaient ont trahi leur prétendue cohésion : les uns scandaient « Allah Akbar », les autres blasphémaient et certains parmi eux étaient soûls. L'autre élément qui a mis à nu ces groupes de malfaiteurs c'était le fait qu'ils étaient armés de grossièretés, de pierres et d'armes blanches et non pas de valeurs, d'idées et de principes, a affirmé le secrétaire général. Enfin, ils ne sont pas venus pour débattre ou pour exprimer leurs opinions, ce que notre parti a toujours permis à ses invités lors de tous les meetings qu'il a organisés, mais ils étaient là juste pour réprimer la liberté d'expression. Ils nous désignaient par « jmaât el film (la bande du film) par allusion au film « Ni Allah, ni Maître », leur intention était claire : nous présenter à la population comme des mécréants qu'il fallait châtier. »
La complicité des forces de l'ordre
Les quelques éléments des forces de l'ordre qui étaient là n'ont pas bronché, ils se sont contentés de contempler ces scènes de violence suivant les affirmations de Hamma Hammami et les trois témoins présents dans la salle. Tahar Chabrouch a prétendu que la réponse des agents de la garde nationale à qui il a demandé d'intervenir était : « Khalllihom yaklou baâdhom, allah la yfakker bihom » (qu'ils s'entretuent). Nabras Chammam, lui, a affirmé que les forces de l'ordre, qui ont refusé de les arracher des griffes de leurs assaillants, lui, ses deux filles et sa femme, étaient de mèche avec les forbans et les « salafites », au lieu de le secourir, lui et sa famille, ils l'ont menacé en disant : « sakkar fommek wemchi men hna » (ferme-la et fous le camp d'ici). Par ailleurs, il a attesté qu'un militant « nahdhaoui » a essayé de le défendre contre ses agresseurs. Samir Taâmallah a parlé de deux miliciens rcdistes très notoires à la cité Ettadhamen, d'après ce qu'il a avancé, il s'agit des dénommés Marouène et Larbi, c'étaient eux qui ont les premiers attaqué la foule. Les forces de l'ordre présentes n'ont pas caché leur soutien aux agresseurs ils l'ont exprimé non seulement par l'attitude mais aussi par les mots quand ils leur ont dit : « andkom el hak » (vous avez raison), a soutenu le troisième témoin.
Deux poids, deux mesures
Hamma Hammami a ensuite repris la parole pour souligner que les forces de l'ordre maîtrisent la situation et répriment la violence quand elles le désirent, c'est ce qui s'est passé samedi au même endroit, à la cité Ettadhamen, quand elles ont empêché le meeting du « Parti Ettahrir », ou bien à Kélibia à l'occasion de la manifestation organisée par le Pôle Démocratique Moderniste lorsqu'elles ont réprimé des obscurantistes voulant l'interdire. Le meeting du PCOT de vendredi à Béja a également été l'objet des attentions de la police. Mais quand elles ne le désirent pas, ces forces de l'ordre se comportent autrement en se transformant en spectatrices voire des complices comme elles l'ont fait dimanche dernier devant Afric'Art et hier dans la salle de sport, selon les propos du secrétaire général. « Ce qui s'est produit est une tentative de la part des autorités politiques de provoquer une guerre civile, a-t-il noté, elle intervient après d'autres qui ont misé sur le tribalisme (laârouchiya) et le régionalisme et qui ont échoué. Le gouvernement essaye de détourner l'opinion publique nationale de l'essentiel en l'occupant par de faux problèmes, en témoignent les nouvelles nominations au sein du gouvernement dont celle du secrétaire d'Etat auprès du ministre des affaires étrangères et qui était le premier directeur du bureau d'intérêts avec l'Etat sioniste. »
La responsabilité politique du gouvernement
«La vraie lutte est celle qui oppose le peuple et les forces démocratiques aux forces de rétention, les ennemis de la Révolution, les habitants de « Ettadhamen » y ont largement contribué et ces hordes leur sont tout à fait étrangères. Ces pratiques des politiques visent, selon Hamma Mammami, l'étouffement de la Révolution et nous disposons d'informations attestant que les « barbus » vont intensifier leurs opérations déstabilisatrices dans les jours qui viennent, et cette nouvelle situation alarmante serait utilisée par le gouvernement comme prétexte pour annuler les élections de l'Assemblée Constituante et nous imposer un nouvel agenda. » Hamma Hammami a imputé la responsabilité politique de ce laisser-aller au niveau sécuritaire au Premier ministre et au ministre de l'Intérieur. Ce dernier ainsi que les grands responsables de son établissement sont, pour lui, les agents de Ben Ali. « Le PCOT compte intenter des actions en justice contre les agresseurs et les forces de l'ordre complices, a-t-il déclaré. »
Vigilance et détermination
Hammami a appelé le peuple à la vigilance et les forces démocratiques à l'unité pour faire face à ces contre-révolutionnaires qui servent les intérêts de certains milieux économiques dont le projet est de faire régresser le pays, d'après lui. « Pour dénoncer tous ces complots, le PCOT appelle tous les patriotes, les vrais protecteurs de la Révolution à manifester pacifiquement jeudi prochain. »
Il n'a toutefois pas manqué de remercier les autres journalistes qui assument pleinement leur responsabilité et qui honorent leur métier, l'exemple qu'il a cité était celui de la journaliste de Mosaïque fm qui s'est fait agressée. « Nous sommes visés parce que nous avons refusé d'entrer dans le jeu du gouvernement qui veut faire croire à une lutte entre des « salafites » et des progressistes, a précisé Hamma Hammami. Les résidus du régime déchu veulent nous interdire la cité « Ettadhamen », mais ils se trompent lourdement, nous allons y revenir et continuer notre lutte à côté de nos concitoyens pour battre la pauvreté, l'inégalité et l'injustice, a terminé le secrétaire général du PCOT. »
Faouzi KSIBI

Plainte contre le ministère de l'Intérieur et le gouvernement
Hamma Hammami portera plainte contre le ministère de l'Intérieur et le gouvernement Hamma Hammami accuse le ministère de l'Intérieur, le gouvernement provisoire, d'anciens membres du RCD et des « groupes extrémistes » d'être derrière les agressions subies par des militants du POCT lors d'un meeting tenu à la Cité Ettadhamen dimanche 3 juillet 2011. Mosaïque FM rapporte les déclarations du porte-parole du POCT, livrées en marge de la conférence de presse tenue lundi 4 juillet 2001, précisant que celui-ci a mandaté des avocats pour porter une série de plaintes contre ceux qu'il considère comme les fomenteurs de ces agressions.


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