La chambre de commerce et d'industrie du Nord-Est-Bizerte a organisé tout récemment une conférence-débat sur le thème : «Franchissement du canal de Bizerte», qui a réuni notamment des architectes et des ingénieurs locaux et étrangers. Un sujet de plus en plus d'actualité dans cette partie de la Tunisie qui souffre du surplace économique et social malgré de richesses substantielles et variées. En effet, l'évolution du nombre d'habitants, le développement économique et touristique de ces dernières années imposent une solution plus ambitieuse qu'un simple pont mobile. Les besoins actuels de la région sont tels que celui-ci n'est plus en mesure de constituer la réponse appropriée. La solution est donc de trouver un nouveau tracé pour franchir le canal de manière à relier les deux rives (Zarzouna et Bizerte) et les pôles économiques de la ville : la zone franche, les infrastructures ferroviaires, le port avec ses terminaux céréalier et sucrier, le technopôle agroalimentaire et les différentes zones industrielles. On a rappelé à cette occasion que le gouvernement de transition avait donné son accord pour remplacer le pont mobile par un pont suspendu ou un tunnel sous la mer. Une telle opération coûterait la bagatelle de 60 millions de dinars; les études techniques commenceraient en septembre prochain. La Banque européenne d'investissement serait disposée à aider au financement de l'étude sur la construction de ce nouvel ouvrage qui libérerait, à coup sûr, l'économie locale, et donc nationale par ricochet. Beaucoup de promesses et d'espoir ! Croisons donc les doigts!