« Les défis de l'écotourisme sont au centre des débats d'un séminaire réunissant les autorités concernées et les professionnels. Mais d'abord, ne vaut-il pas mieux parer au plus pressé ? Si le secteur touristique connaît malgré une conjoncture difficile, une certaine croissance à Bizerte, il n'en souffre pas moins de maux graves. L'érosion du littoral au niveau de la corniche est alarmante surtout du côté de la zone touristique qui n'est malheureusement pas classée parmi les zones sensibles du pays. Pourtant, le vent violent de la dernière tempête a entraîné de fortes houles et vagues. Le vent assez fort a frappé de plein fouet la côte touristique et a failli être catastrophique, mais heureusement qu'il n'y eu que des dégâts matériels. Il n'empêche que cette alerte préoccupe actuellement les professionnels du secteur, surtout il trouve que la frange littorale en cet endroit est en train de connaître un phénomène d'érosion qui s'intensifie d'une zone à une autre, et qu'il est temps de prévoir l'installation d'ouvrages de protection du littoral contre l'érosion, contre les rejets hydriques et l'accumulation des déchets solides, avec l'application du principe «pollueur payeur» à l'ensemble des activités polluantes. Et c'est dans cet esprit que la Chambre de commerce et d'industrie du Nord-Est Bizerte, dont la mission essentielle est la promotion et le développement du tissu économique, industriel et touristique de la région, organise aujourd'hui dans la capitale du nord en collaboration avec la jeune chambre économique de Bizerte un important séminaire ayant pour thème : « Les défis de l'écotourisme à Bizerte ». Ce séminaire qui va sûrement connaître une affluence importante avec la participation de nombreux professionnels et promoteurs, et qui sera animé par d'éminents experts en la matière à l'image de Mme.Amina Dhaououi, directrice du patrimoine et de l'environnement à l'ONTT, de celle de Mme. Sihem Slim, directrice de l'aménagement à l'APAL, et de MM. Patrick Bazin, chef du département d'appui à la gestion et à l'évaluation au conservatoire du littoral, Sami Belhadj, expert consultant (cabinet Thétis) et Youssef Saadani, directeur du développement socio-économique de la population forestière à la direction générale des forêts, va s'articuler autour des chapitres suivants : la stratégie de développement du tourisme culturel et écologique, les potentialités éco touristiques dans la région de Bizerte, le développement du tourisme durable dans les espaces naturels côtiers de Bizerte et la concession forestière et écotourisme. Ce forum va aussi permettre la présentation de projet éco touristique dans la région de Bizerte ainsi que l'expérience française en écotourisme dans la région Provence Alpes Côte d'Azur. En tout cas, espérons que ce phénomène érosif sera inséré dans l'agenda de l'APAL, en vue de préserver les larges plages sablonneuses et vierges de la côte d'or qui s'étendent de Bizerte à Tabarka. En fait, Bizerte, jadis si jalousement « ancrée » à sa corniche, n'a jamais développé une vocation réellement balnéaire, dès lors que le point névralgique de son littoral, la plage de Sidi Salem ne fait pas l'objet d'entretien continu alors que l'avancée de la mer a prédit l'installation de digues pour le moins fragiles. Et pourtant quand on va du côté des grottes, on voit bien que l'écosystème est sauvegardé. Pourquoi, le littoral cabiste présente-t-il un décor aussi contrasté ?