La dyspareunie est une douleur pelvienne qui intervient chez la femme lors des rapports intimes qu'elle subit dans une attitude de répugnance. Les causes de cette douleur, sujet considéré auparavant comme tabou, peuvent être multiples, mais mettent la femme dans une situation d'embarras. Dr Abdellatif Gharsallah, médecin anesthésiste réanimateur, explique que le phénomène traduit une compression du nerf pudental. «La névralgie pudentale doit être reconnue pour éviter à la patiente les soucis d'une symptomatologie inexpliquée lors de ses rapports sexuels, la faisant passer désespérément d'un spécialiste à un autre, sans aucun résultat et avec une étiquette d'hystérique ou de complexée…», affirme le Dr Gharsallah. La radiofréquence a sauvé des patientes C'est pour ces raisons qu'une équipe médicale composée des docteurs Kamel Romdhane et Abdellatif Gharsallah a procédé, le 20 juillet dernier, à la clinique Hamda-Laouani de Kairouan, au traitement de patientes qui souffraient depuis leur mariage de dyspareunie. Ainsi, ils ont procédé d'abord au repérage échographique du nerf pudental à son origine puis à son blocage grâce à la radiofréquence. Et depuis cette intervention avec anesthésie locale, ces femmes ont vécu une nette amélioration qui a changé leur vie conjugale. Témoignage Mme Z.B., mariée depuis 7 ans et ayant un enfant, a bien voulu apporter son témoignage : «Avant cette radiofréquence, j'ai vécu durant des années un vrai cauchemar, puisque je ressentais au moment des rapports une impression de meurtrissure. J'ai dû consulter plusieurs spécialistes dont certains ont prétendu que c'était d'ordre psychologique ou psychosomatique. D'autres médecins pensaient que c'était dû soit à une immaturité affective, soit à une délicatesse exagérée. En fait, je souffrais de dyspareunie qu'un gynécologue chevronné a fini par détecter. Seul le traitement par la radiofréquence m'a sauvée du calvaire. En effet, depuis le 20 juillet 2011, ma vie intime est devenue une pratique agréable pour moi et pour mon époux, et je considère que c'est là un élément essentiel de toute union réussie. A mon avis, il ne faut plus avoir peur de parler de sujets tabous. Ainsi, notre existence devient plus heureuse…».