Le constat peut-il tromper‑? Il y a toujours des équipes qui ne sauraient se démarquer de la nécessité de déployer un jeu attractif et spectaculaire. Le CSS et le CA ont su interpeller tout ce qu'il y a de beau dans le football, des choses qui touchent davantage à la vérité du terrain loin des considérations qui ne cessent d'étouffer le jeu Il y a des équipes qui donnent l'idée d'avoir acquis la fermeté du système. Elles ont et elles auront encore davantage un parcours à accomplir, qu'on ne pouvait d'ailleurs supposer, dans une épreuve aussi particulière que la coupe. Que ce soit pour le CSS et pour le CA, nous souscrivons à des remarques fondées sur une observation un peu subjective de la réalité. Elles s'inscrivent certes dans une histoire ancienne, mais aussi et surtout une réflexion pas tout à fait habituelle en ces temps de transhumance. Bon gré, mal gré, il reste constamment impératif chez ces deux équipes, la tentation de ne point négliger la vraie respiration du football, que ce soit sur le plan tactique, sur le plan individuel ou sur le plan mental. Et ce n'est pas aujourd'hui et encore demain moins que la tendance va s'inverser Le constat peut-il tromper? Il y a toujours des équipes qui ne sauraient se démarquer de la nécessité de déployer un jeu attractif et spectaculaire. Le CSS et le CA ont su interpeller tout ce qu'il y a de beaux dans le football, des choses qui touchent davantage à la vérité du terrain loin des considérations qui ne cessent d'étouffer le jeu. Mais parallèlement, on ne sait pas vraiment ce qu'il convient d'imaginer pour deux équipes dont les priorités, telles qu'elles étaient dévoilées hier, peuvent ne plus correspondre aux exigences des "temps" modernes. A défaut parfois de résultats et devant l'incapacité de ne pas pouvoir s'adapter à des obligations à travers lesquelles elles risquent de ne plus être elles-mêmes, elles se lancent encore dans l'affirmation de certains principes de jeu, de certaines valeurs.A ce niveau là, il faut avoir incontestablement l'aptitude, c'est-à-dire la qualité, le talent, mais aussi l'attitude. La révolution de velours‑!... Pour bien en prendre la mesure, il convient d'insister sur deux indicateurs essentiels : la qualité des joueurs et la compétitivité des deux équipes. Ici et là, on ne peut que retenir des motifs de satisfaction. La trajectoire déclinante du Club Africain ne l'avait pas empêché de soulever une prise de conscience dans le jeu et surtout favoriser une formule d'attaque qui, paradoxe de football, lui avait coûté cher. L'exigence du résultat dans un choc comme celui d'hier impose forcément un mode de comportement assez spécial, un rendement particulier. Mais l'équipe clubiste était en mesure d'apporter la preuve de son savoir-faire dans d'autres registres aussi où beaucoup de choses deviennent inéluctables, impératives. On n'est pas censé ignorer que les exigence d'une pareille confrontation sont également liées au jeu et au spectacle. Le CSS, mais surtout le CA, avaient un état d'esprit à leur égard.Il n'y ont pas débarqué pour défendre et attendre. Mais plutôt à un certain niveau de surpassement dans tout ce qui avait rapport à leur épanouissement sur le terrain. Vis-à-vis de ce qu'ils entreprennent, mais aussi et surtout de ce qu'ils méritent. Le CSS méritait amplement de gagner. Le CA ne méritait pas de perdre, mais il s'y était laissé entraîner, peut-être bien sans s'en rendre compte. Mais si c'était à refaire, nous pensons que les deux équipes opteraient pour les mêmes principes de jeu. On ne se débarrassera pas comme ça des convictions qui font vraiment la raison de toute équipe de football qui se respecte...