Le championnat va-t-il suivre le même élan de la sélection? C'est ce qu'on espère. Le championnat national reprendra ses droits ce samedi après une longue trêve. Entretemps, le basket tunisien a pu enfin respirer et retrouver crédibilité et joie avec l'exploit historique de la sélection masculine à Madagascar. Champion d'Afrique, le cinq tunisien a marqué l'histoire au basket. Ça ne peut que créer un effet d'entraînement : joueurs, entraîneurs, Ftbb, arbitres, dirigeants… Bref, tous ceux qui font le monde du basket en Tunisie devront pousser vers l'avant. Et c'est ce qu'on attend depuis des années. Que l'on veuille ou non, le championnat tunisien, si déséquilibré et ennuyeux, a eu le mérite de nous produire les «champions d'Afrique». Quelque part, cette compétition à deux vitesses (l'ESS et le SN contre tout le monde) est intéressante. Justement, la saison dernière, on a pu déceler quelques signes de renouveau avec EZS et ESR qui ont donné du fil à retordre à l'Etoile et au Stade Nabeulien. On ne peut plus dire que le championnat n'a aucune valeur intrinsèque. Ce qu'on espère cette année, c'est que notre championnat regagne en popularité et que les salles retrouvent leurs inconditionnels. Ce qu'on espère également, c'est que l'on découvre d'autres joueurs de talent et que le spectacle sera là. On ne rêve pas, le championnat sera dans ses débuts, moyen. Les clubs n'ont pas encore atteint le pic de la forme. Certains d'entre eux viennent juste de reprendre le chemin des entraînements alors que d'autres font une course contre la montre pour stabiliser l'effectif et qualifier les recrues. Les Tunisiens à l'honneur… Treize clubs partent à l'assaut de l'ESS, grand lauréat de la saison dernière. Bien sûr que les choses sérieuses commenceront lors du super play-off. D'ici là, on va parcourir un long chemin pour trier les 14 clubs répartis sur deux groupes. La première partie de la saison va être «expérimentale». Tout le monde essayera de rattraper son retard et de monter ses automatismes. Côté entraîneurs, l'école tunisienne est à l'honneur. La majorité écrasante de nos clubs ont confié leurs joueurs à des techniciens locaux. Mais paradoxalement, l'ESS et le SN, les deux premiers favoris, sont emmenées par deux entraîneurs serbes : Dragan Petrecivic pour l'ESS et James Bronislav pour le SN. Y aura-t-il des concurrents? Normalement si. ESZ, entraînée par Ryadh Ben Abdallah et l'ESR, dirigée par Safouane Ferjani, ne devront pas s'éclipser. Ils ont de bons joueurs et peuvent tenir tête au duo étoilé et nabeulien. On compte également sur le retour du CA et de la JSK, tous les deux marginalisés par leurs dirigeants. Monem Oune est revenu à la maison nourri d'ambitions, alors que Samir Bouden entame sa carrière d'entraîneur chez lui à Kairouan avec l'espoir de renforcer cette jeune équipe. On retrouve presque les mêmes noms d'entraîneurs au championnat : Otaïl Aouij (ASC Bizerte), Boubaker Jouida (TAC), Maher Khanfir (CAB), Abdessattar Elloumi (JS Menazeh) et Mounir Nefzi (ES Goulette). Le public sera-t-il autorisé à se présenter? Ce n'est pas encore sûr. Nombreux ou pas, le public du basket n'est pas celui du football. Il n'y a pas de quoi avoir peur. On n'est encore loin du stress de la consécration ou de la rélégation. Le programme (salles à désigner) Groupe A : ES Goulette-ES Radès JS Kairouan-ES Sahel TA Club-CS Cheminots l'ASCB est exempte Groupe B : AS Hammamet-ES Zahra US Monastir-JS Menazeh S Nabeulien-C Africain le CAB est exempt