A travers l'exhibition Noah-Bahrami, c'est tout le tennis tunisien qui reprend des couleurs et de l'espoir. La pari était un peu fou. Surtout par les temps qui courent où les «dérangés» de tous bords s'improvisent casseurs ou perturbateurs; où l'on a du mal à suivre un match de foot en entier et où le sport devient la cible privilégiée de ceux qui veulent nous faire croire que cette Tunisie de l'après-14 janvier est peu digne de confiance. Pari gagné : Yannick Noah était bel et bien là, Mansour Bahrami a fait le spectacle malgré le poids des ans et Malek Jaziri et Ons Jabeur étaient également sur le court et nous ne nous sommes pas contentés de voir les autres jouer. Bien présent le tennis tunisien en attendant d'être vivant et en bonne santé. La preuve? A part quelques âmes chagrines qui se sont éliminées par elles-mêmes, cela nous a fait un immense plaisir de retrouver la grande famille du tennis. Cela nous a fait chaud au cœur de voir se mobiliser l'équipe du Tennis Club de Tunis qui a fait un travail formidable et qui en cueillera sûrement les fruits en termes de crédibilité et de prestige. Merci à Mongi Bouhlila et à tous les autres. Merci aux sponsors sans lesquels rien ne peut se faire, preuve que ce n'est pas l'argent ni la volonté qui manquent mais les idées et des hommes qui les mettent en pratique. Merci aux ministres de la Jeunesse et des Sports et à celui du Tourisme qui ont donné une autre dimension à cette exhibition. Merci à M. Boris Boillon, ambassadeur de France en Tunisie, qui a fait un travail formidable et donné un éclat particulier à cette initiative. Merci au public, un beau, un vrai qui a illuminé le central du TCT. Merci à Mourad Béjaoui et chapeau bas à une sécurité qui n'a pas vraiment eu besoin de se déployer mais qui a contribué à la réussite de cet événement. C'est vrai que nous n'avons pas l'habitude de distribuer ça et là compliments et louanges mais la journée a été belle et la soirée plutôt originale avec un Yannick Noah qui s'est tout de suite trouvé dans son élément, au point d'accepter avec enthousiasme l'invitation de M. Mehdi Houas de prolonger son séjour. Puis comment ne pas remercier Adel Brahim, l'instigateur de toute cette opération. Ramener Noah, réunir la grande famille du tennis, donner de l'espoir à tous ceux qui végètent depuis des années dans ce sport qui peut nous valoir, à l'instar d'autres, d'énormes satisfactions. Car c'est bien de cela qu'il s'agit et notre espoir, c'est que le tennis tunisien fasse un véritable saut de qualité pour qu'on ne se contente plus de rêver face aux exploits des autres. Allez on parie? Malek Jaziri ne tardera pas à faire partie du top 100 voire du top 80. M. Slim Chaker, ministre de la Jeunesse et des Sports, y veille personnellement depuis quelque temps déjà. Ons Jabeur? Elle doit beaucoup travailler et elle le fera désormais en Belgique à l'Académie Justine Henin. Elle est partie pour grimper tous les échelons. Notre espoir est de voir revenir Slim Hamza, Nour Abbès, Heithem Abid et tant d'autres encore. Sûrement avec un nouveau bureau fédéral. Nous avons rencontré pour vous Ons Jabeur et Malek Jaziri.