• Garanties de prêts à la Tunisie pour une valeur de 30 millions de dollars L'ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique (USA) coordinateur spécial de l'opération de transition démocratique au Moyen- Orient, William Taylor, a souligné que l'accueil du Premier ministre du gouvernement de transition, Béji Caïd Essebsi, la semaine dernière, à Washington, représente une reconnaissance de l'administration américaine des pas audacieux franchis par ce gouvernement pour permettre aux Tunisiens d'atteindre cette étape du processus de transition démocratique. Au cours d'une rencontre avec les représentants de la presse, hier, au siège de l'ambassade des USA, il a fait part de sa conviction que le prochain gouvernement qui sera choisi par l'Assemblée nationale constituante sera favorablement accueilli par Washington, parce qu'il est le résultat d'élections libres et transparentes, et l'expression de la volonté du peuple tunisien. Le responsable américain a fait remarquer que "la Tunisie qui se prépare à une transition historique suivie par le monde entier a tous les moyens pour réussir plus que d'autres et d'être un modèle à suivre pour les pays du printemps arabe". Il a ajouté : "Nous sommes ici pour soutenir le peuple tunisien et être à ses côtés" dans ses efforts pour réaliser la transition démocratique à travers des élections libres et transparentes à travers lesquelles il exprime son opinion en toute liberté et choisit qui le représente. William Taylor a démenti, à ce propos, toute intention de l'administration américaine de s'immiscer dans les choix du peuple tunisien, dans la détermination de son avenir. "Nous avons appris de nos fautes en Afghanistan et en Irak, en particulier, a-t-il expliqué, relevant que "les peuples doivent choisir leur destin par eux-mêmes, ce que nous voulons prouver aux Tunisiens, aujourd'hui". Il a affirmé que le soutien de l'administration américaine au processus de transition démocratique en Tunisie ne se limite pas à l'échéance du 23 octobre 2011 "qui constitue une première étape qui sera suivie par d'autres, en vue d'évoluer vers une Tunisie nouvelle, développée et en plein essor", mais encore avec un ensemble de programmes mis en place par l'administration Obama, à travers lesquels elle oeuvrera au soutien du peuple tunisien. Renforcement des relations de coopération Il a fait remarquer dans ce contexte que le "Peace Corps" dont les bureaux seront rouverts, prochainement, en Tunisie en plus de l'institution du "Défi du Millénaire" qui a choisi la Tunisie en tant que membre et candidate de son programme joueront un rôle important dans le renforcement des relations de coopération entre les Etats-Unis d'Amérique et la Tunisie. Il a exprimé la conviction que le Congrès approuvera dans un mois et demi le programme des "garanties de prêts" qui permettra au gouvernement américain de présenter des garanties de prêts à la Tunisie pour une valeur de 30 millions de dollars en vue de renforcer une importante partie du budget, en plus du programme du "fonds des projets pour la Tunisie" pour lequel seront mobilisés des fonds d'une valeur de 20 millions de dollars qui vise à renforcer la croissance du secteur privé et la création de petites et moyennes entreprises. Au sujet des élections du 23 octobre, M. Taylor a fait part de son admiration pour les Tunisiens qui ont accepté d'inviter des observateurs étrangers ce qui reflète une confiance en leur capacité d'organiser des élections libres et transparentes. Pour sa part, l'ambassadeur des Etats-Unis à Tunis, Gordon Grey a indiqué qu'environ 130 observateurs américains dont 50 du centre Carter, 40 de l'Institut du parti républicain et 40 de l'Institut du parti démocrate seront invités par la Tunisie pour observer les élections de l'Assemblée nationale constituante, auxquels s'ajouteront deux membres du Congrès ainsi qu'une délégation de l'organisation et de la sécurité et de coopération. Il a ajouté que l'ambassade américaine répartira un certain nombre de ses observateurs sur différents bureaux de vote. Au sujet de ses rencontres avec des responsables de partis politiques et d'organisations de la société civile, M. Taylor a déclaré "avoir été surpris par l'inexistence de positions extrémistes parmi les partis, en dépit de leurs différences idéologiques" exprimant son admiration pour le peuple tunisien pour son esprit de "tolérance et sa pondération". Il a ajouté que les Tunisiens saisissent l'occasion de ces élections "non seulement pour exprimer leur volonté d'être libres mais également pour démontrer au monde le succès de leur Révolution et pour devenir un exemple à suivre pour leurs voisins en particulier".