SFAX — Ambiance de fête que celle qui a marqué le meeting populaire organisé hier à Sfax par l'Alliance nationale pour la paix et la prospérité, l'Anpp. Folklore et discours politiques semblent faire bon ménage dans la salle omnisports Mohamed Ali-Akid. Devant un public de partisans mais aussi de curieux, venus assez nombreux, les têtes de liste des circonscriptions Sfax 1et 2, au nombre de 54, se sont succédé pour présenter le programme et les objectifs de leur parti. Le chef du bureau politique du parti, Iskander Rekik, a souligné, à cette occasion, que les 217 membres de l'Assemblée nationale constituante auront pour principale mission d'élaborer une constitution pour le pays en un laps de temps qui ne doit pas dépasser un an. Ils n'auront pas une baguette magique pour résoudre les problèmes du pays, notamment le chômage. L'intervenant a, par ailleurs, évoqué la question du secteur de l'information dans les démocraties. Traitant ce secteur de véritable quatrième pouvoir, il a insisté sur la nécessité de garantir toutes les conditions de réussite afin que ce pouvoir puisse exercer pleinement sa noble mission. «Nous voulons une information libre et responsable, mais aussi réconciliée avec son identité arabo-musulmane», a-t-il insisté, ajoutant que «la liberté de la presse et de l'information ne veut pas dire le dénigrement des constantes spirituelles et religieuses de tout un peuple ». L'orateur considère que la diffusion du film Persépolis par la chaîne de télévision « Nessma » n'est pas acceptable : « Nous sommes parmi les premiers partis politiques à avoir condamné cette diffusion. Toutefois, nous acceptons les excuses des responsables de ce média». M. Rekik a assuré que son Alliance œuvrera à bâtir un futur radieux pour tout le pays dans lequel le secteur de l'information et les journalistes seront bien protégés. Les têtes de listes présentes à ce meeting ont, quant à elles, présenté les différents points du programme électoral de leur parti. Une présentation méthodique, précise et concise. Ainsi, pour Jalel Eddine Haj Kacem, il est indispensable d'ancrer davantage les valeurs de tolérance et de juste milieu et de préserver l'identité arabo-musulmane de la société tunisienne. Hassen Haj Kacem, président du bureau régional de Sfax, a parlé de «citoyenneté participative» : notion qui doit être promue au sein de la société, appelant à un système présidentiel, avec un président dont les prérogatives seront toutefois limitées et un parlement qui contrôle le gouvernement. Ce meeting populaire, qui a été une occasion pour présenter le programme et les têtes de liste de l'Alliance nationale pour la paix et la prospérité, a permis également au public présent d'assister à une projection portant sur La mémoire de la révolution du 14 janvier à Sfax.