La Presse — La Tunisie a perdu six positions dans le domaine de la facilitation des affaires, selon le nouveau rapport Doing business de la SFI et la Banque mondiale, rendu public hier. N'ayant conduit aucune réforme dans le domaine de la facilitation des affaires au cours des 12 derniers mois, notre pays passe à la 46e position pour l'année 2012, alors qu'il était classé 40e en 2011. Le rapport Doing Business 2012 a été placé sous le thème : «Entreprendre dans un monde plus transparent» évalue les réglementations régissant les entreprises locales dans 183 pays et classe les économies selon 10 domaines de la réglementation des affaires tels que la création d'entreprise, la gestion de l'insolvabilité ou l'exécution des contrats. Cette année, le rapport a ajouté le raccordement à l'électricité parmi les critères d'évaluation. D'après le rapport, c'est en Islande, en Allemagne, à Taïwan, en Chine, en RAS de Hong Kong et à Singapour que les réformes les plus importantes ont été conduites dans ce domaine. Au niveau planétaire, le Singapour occupe cette année la tête du classement général, suivi de la RAS de Hong Kong, puis la Chine, la Nouvelle-Zélande, les Etats-Unis et le Danemark. Dans la région d'Afrique du Nord et du Moyen Orient c'est le Maroc qui a conduit le plus de réformes selon le rapport. Il se situe cependant au 94ème rang après avoir gagné 21 places. Le pays a amélioré le processus de délivrance des permis de construire, allégé le fardeau administratif de paiement des taxes et impôts pour les sociétés et renforcé la protection des actionnaires minoritaires. Dans la région Mena aussi, c'est l'Arabie Saoudite qui demeure leader régional avec son 12e rang au classement global. Le Qatar qui a amélioré son système d'information sur le crédit se situe au 36e rang, alors que les Emirats Arabes Unis sont classés au 33e rang après avoir rationalisé les exigences relatives à la création d'entreprise. Le rapport indique par ailleurs que la région peut améliorer davantage l'accès à l'information sur la réglementation des affaires en mettant en place «des institutions plus solides et un meilleur accès à l'information (qui) peuvent encourager les initiatives des entrepreneurs de la région», selon Dahlia Khalifa, Conseillère au sein du département sur les indicateurs et analyses de la Banque mondiale, Global Indicators and Analysis. «Dans plus de la moitié des économies de la région, obtenir le barème officiel des prix ou les documents nécessaires pour des procédures administratives requiert qu'un entrepreneur rencontre en personne un fonctionnaire de l'administration. Les initiatives de E-gouvernement, une tendance mondiale, peuvent aider à alléger le fardeau administratif pour les entrepreneurs en offrant plus de transparence et des solutions durables» a-t-elle expliqué dans un communiqué. Un nombre record a été enregistré cette année en Afrique subsaharienne. 36 économies sur 46 ont en effet, amélioré leurs réglementations des affaires. Au cours des six dernières années, le nombre de pays ayant amélioré leurs réglementations en faveur des entreprises s'élève à 163 économies. La Chine, l'Inde et la Fédération de Russie sont cités parmi les premiers.