L'Association tunisienne des hispanisants a vu le jour en mars dernier. Ses initiateurs étant des professeurs de langue et de littérature espagnoles, son objectif ne s'arrête pas à la promotion de cette spécialité. Bien plus, l'association se réclame d'une préoccupation scientifique, littéraire et culturelle. C'est à croire que l'affinité avec la littérature et la langue espagnoles n'est, en fait, qu'un prétexte à un échange et un partage que cette élite de l'enseignement des langues étrangères se propose de dynamiser et de pérenniser. En fait, à la tête de cette nouvelle structure civile, Ridha Mami, enseignant d'espagnol et écrivain, est aussi membre de l'Association mondiale de sémiologie. Cette dimension n'est pas sans se répercuter sur la vocation de l'Association tunisienne des hispanisants qui se propose de diffuser, à travers la traduction, l'œuvre littéraire des écrivains et intellectuels tunisiens. A ce propos, une anthologie de la poésie tunisienne , traduite en espagnol, est en cours d'élaboration. Entre-temps, plusieurs activités sont menées par l'association. Il s'agit d'abord de la création de sa revue qui centralisera toutes les recherches et la production littéraire et culturelle traduites. Ensuite, l'association a déjà commencé à constituer une bibliothèque regroupant des œuvres littéraires, linguistiques et culturelles espagnoles. En partenariat avec les éditions «Pigmalion Edypro», un symposium sera organisé par l'association sur une durée de six jours, du 1er au 6 novembre. Il entamera la série de rencontres prévues par cette structure, dans le calendrier de ses activités. Cette rencontre, itinérante, déplacera les participants à travers les espaces universitaires et culturels de la capitale tout au long des trois premiers jours et émigrera ensuite dans le sud du pays pour échanger , en plein Sahara, le plaisir de la déclamation poétique . Les organisateurs n'ont pas donné un titre à cette rencontre, du moins pas à la manière coutumière des colloques et rencontres . Il n'en demeure pas moins qu'elle s'est fixé un thème englobant une pluralité de genres: l'art de la nouvelle, l'art du roman, le conte, le roman historique, la dissertation littéraire, la littérature et le journalisme. Ce qui dénote la soif des acteurs littéraires et médiatiques en matière de débat et d'échange de part et d'autre entre les deux cultures tunisienne et espagnole. Une pléthore d'écrivains, de poètes, de chercheurs et d'hommes et de femmes de médias, tunisiens et espagnols, seront de la partie. On y retrouve du côté espagnol, Carlos Alvar, écrivain et traducteur, président d'honneur de l'Association mondiale des hispanisants, Aldo Ruffinato, le président de cette même association, Rogelio Blanco Martinez, écrivain et directeur général des bibliothèques et de la documentation espagnole, José Ignacio Ruiz Rodriguez, doyen de la faculté des lettres et de philosophie, ainsi que d'autres personnalités espagnoles du monde des lettres et des médias. Nous publierons le programme quotidien du symposium sur ces mêmes colonnes.