Un quart de siècle de course pédestre, et toujours pas une seule ride. Le Marathon Comar, celui de la ville de Tunis, qui en sera dimanche 13 novembre à sa 26e édition, est placé cette fois le thème fort évocateur et à propos : «Tunisie libre, Tunisie propre», dans la droite ligne de l'édition 2010 qui a privilégié la dimension environnementale. Rachid Ben Jemia, directeur général de la Comar a d'ailleurs insisté, dans la conférence de presse tenue hier, sur cette vocation qui vient s'ajouter à celle qui en fait un vecteur de développement du produit touristique. Ainsi, le comité d'organisation a prévu un alléchant programme d'animation avec des majorettes, des troupes folkloriques, un concours de dessin pour enfants, des tentes d'animation, des projections... Le cœur battant de toutes ces activités se trouve comme toujours sur l'avenue Habib-Bourguiba de Tunis. On peut du reste imaginer que, dans un proche avenir, le Marathon évoluera dans un sens où il s'inscrira dans une dynamique prévoyant bien d'autres courses, comme le suggèrent les piliers de l'organisation, notre excellent collègue Kamel Ghattas et Moncef Felli. «Un jour, on peut rêver d'une arrivée de la course à la Kasbah, au théâtre romain de Carthage...», ont-ils suggéré, mettant l'accent sur les grandes opportunités sous-exploitées. Le Marathon de la Comar emploie la politique de ses moyens, lesquels n'ont rien à voir avec ceux de celui de New York, par exemple, auquel participent 50 mille coureurs devant deux millions et demi de spectateurs tout le long du parcours, générant 340 millions de dollars comme retombées financières. Comparé aux deux mille athlètes amateurs et professionnels, tunisiens et étrangers, cela fait parfaitement mesurer le chemin qui reste à faire. Rendez-vous, donc, le 13 novembre avec un programme varié comprenant le marathon (42,195 km), le semi-marathon (21,1 km) et la course pour tous (5 km). La nouveauté consistant cette année en une mini-course ouverte aux écoliers, lycéens... Une sorte de «marathon junior». Bref, sous le label «Marathons des grandes villes et tourisme», cette édition s'inscrit dans une dimension économique, celle du tourisme sportif, dont a grandement besoin la Tunisie de l'après-révolution. Cela commencera déjà samedi après-midi sur l'Avenue Bourguiba avec un cortège d'animation.