Autour de M. Rachid Ben Jemiaâ, président du Comité d'organisation du marathon international de Tunis qu'organise la Comar, il y avait du beau monde. Le débat organisé était, il est vrai, aussi intéressant que d'actualité : « Le sport et l'environnement durable». Ce débat traditionnel, que l'on organise avant chaque compétition officielle, est une bonne occasion de soulever des problèmes importants et dont les répercussions touchent de très près le sport national. Le sujet, quant à lui, était de ceux que le sport moderne soulève sous forme de questions et de contraintes vis-à-vis des éventuels organisateurs de compétitions internationales d'envergure. Il est en effet entendu que le CIO est devenu très exigeant par rapport aux cahiers des charges des compétitions qu'il organise. C'est dire que les candidats organisateurs ont intérêt à mettre à jour s'ils désirent enlever la décision de mettre sur pied des manifestations d'envergure. La présence d'un représentant du ministère de l'Environnement à cette 25e édition du marathon international de la Ville de tunis, et de la GTZ, un organisme de coopération tuniso-allemand s'activant dans ce secteur, veut tout dire, surtout que pour la première fois, la compétition arborera l'étiquette de «marathon vert» avec pour volonté de «courir dans une ville propre». Voilà de quoi donner une nouvelle impulsion à cette compétition, qui sera organisée le dimanche 17 octobre, à l'issue de laquelle on décernera le titre de champion de Tunisie au meilleur tunisien qui a déjà un quart de siècle derrière lui et de belles années devant lui. Les interventions ont été aussi riches que variées et ont touché aussi bien l'organisation et ce qu'on voudrait faire de ce seul marathon du pays qu'organise la capitale, que des détails à même de lui insuffler le nouveau souffle qui le relancera encore durant des années. La première des bonnes initiatives est bien celle qui réduit la distance des débutants ou de la catégorie de ceux qui s'enrôlent dans la course du «sport pour tous». Les cinq kilomètres deviennent à la portée des jeunes scolaires et c'est une ouverture qui peut sonner le rassemblement de jeunes scolaires que l'on annonce d'ailleurs en force cette année. Mise à niveau... En l'absence du représentant de la Fédération tunisienne d'athlétisme, qui s'est retiré avant les débats, on a soulevé les problèmes qui entravent la bonne marche de l'athlétisme en général, et notamment de cette spécialité olympique, vouée à la disparition sans efforts pour la relancer. Les débats ont porté essentiellement sur : l'adaptation des installations tunisiennes aux nouvelles normes pour préserver l'environnement, la nécessaire mise à niveau des cahiers des charges, des exemples de mesures prises dans le monde pour arriver à organiser des compétitions les plus «propres» possibles, les actions entreprises pour protéger la terre, l'air et l'eau, la mobilisation des instances compétentes pour atteindre ces objectifs, les sports respectant l'environnement et les répercussions positives que l'on enregistre au niveau du rendement des sportifs d'élite ou des débutants, la nécessité d'adopter ces valeurs et d'en faire des conditions incontournables pour tout citoyen,etc.