Dernier rappel : Déposez votre deuxième tranche d'acompte avant le 25 septembre !    La Tunisie célèbre, le 25 septembre, la Journée du Littoral Méditerranéen    4 500 cinéastes du monde entier : appel au boycott des institutions culturelles de l'entité sioniste    Ligue 1 – 7e journée – CA : Arguments offensifs    Demain, 238 000 familles bénéficieront d'aides financières .. Qui sont les principaux concernés ?    Alzheimer en Tunisie : 3% des seniors touchés, 45 000 cas attendus d'ici 2030 !    Tunisie : vers le lancement imminent de la carte d'identité biométrique    Le Royaume-Uni s'apprête à reconnaître l'Etat de Palestine    Une députée néerlandaise porte un maillot aux couleurs du drapeau palestinien au Parlement    Eclipse de l'Equinoxe: un spectacle rare à ne pas manquer dans l'hémisphère sud !    REMERCIEMENTS ET FARK : Mokdad ZOGHLAMI    Ligue 2 – 1ère journée : ASK-Jendouba, choc entre outsiders    Ligue 1 – 7e journée : Sacrés Zarzissiens !    Tourisme de luxe : la Tunisie part à la conquête des voyageurs chinois    Spéculation : quand la République reprend la main    Tunisiens et autres voyageurs : ce qu'il faut savoir sur le transport de devises en Libye    Sousse : relance de l'usine laitière de Sidi Bou Ali pour soutenir l'économie locale    Pluies éparses et orages attendus cet après-midi !    Mohamed-El Aziz Ben Achour: La Tunisie et l'Union française    L'Italie adopte une loi pionnière sur l'intelligence artificielle    Moez Echargui en finale du Challenger de Saint-Tropez    Un ancien ministre allemand des Affaires étrangères : L'Europe contrainte de négocier avec la Tunisie sur la question migratoire    Etats-Unis - Le Pentagone veut verrouiller l'information, la presse s'insurge    Météo Tunisie - Pluies éparses et orages attendus au sud-est    Fatma Mseddi appelle à la création d'un front citoyen pour sauver le processus du 25-Juillet    Le courant ne passe plus monsieur le président !    Le procès de l'homme d'affaires Ridha Charfeddine reporté au 10 octobre prochain    Visa H-1B : Trump ferme la porte aux talents étrangers    Tunisie : Moins d'accidents, mais plus de morts sur les routes en 2025    Plus de vingt grossistes et intermédiaires arrêtés lors d'une campagne contre la spéculation    Cinéma : Dorra Zarrouk et Mokhtar Ladjimi sous les projecteurs du Festival de Port-Saïd    Mustapha Mnif: Vivre pour autrui    Non, le Maroc n'a pas imposé de visa permanent aux Tunisiens    La pièce de théâtre tunisienne « Faux » triomphe en Jordanie et remporte 3 prix majeurs    Liste des collèges et des lycées secondaires privés autorisés en Tunisie pour l'année scolaire 2025-2026    Youssef Belaïli absent : La raison dévoilée !    Travaux dans le sud de la capitale : prolongation de la déviation nocturne à Ben Arous    Coupe du monde 2026 : l'Afrique du Sud menacée d'une lourde sanction !    USMO : fin de l'aventure pour Victor Musa    Kais Saied dénonce les coupures intentionnelles d'eau et d'électricité et critique la gestion administrative    Kaïs Saïed dénonce une « guerre acharnée » contre l'Etat tunisien    La Tunisie gagne des places dans le classement de la FIFA    Sfax célèbre l'humour à l'hôtel ibis avec ibis Comedy Club    La Bibliothèque nationale de Tunisie accueille des fonds de personnalités Tunisiennes marquantes    Fadhel Jaziri: L'audace et la norme    "The Voice Of Hind Rajab » film d'ouverture du Festival du film de Doha    Mois du cinéma documentaire en Tunisie : une vitrine sur le cinéma indépendant et alternatif    Fadhel Jaziri - Abdelwahab Meddeb: Disparition de deux amis qui nous ont tant appris    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le pétrole, l'autre et nous
Cinéma : Projection presse de Or noir de Jean- Jacques Annaud
Publié dans La Presse de Tunisie le 15 - 11 - 2011

«Or noir», le surnom — devenu commun — du pétrole, est aussi le titre du dernier film de Jean-Jacques Annaud, à qui le cinéma mondial doit des œuvres comme : Le nom de la rose, Sept ans au Tibet et Stalingrad. Cette fois-ci, la production porte la signature de Tarak Ben Ammar. Les deux partenaires sont venus accompagnés de leurs acteurs Tahar Rahim (Un prophète, Des hommes libres), Hichem Rostom, Lotfi Dziri, Mahmoud Larnaout et Mohamed Ali Nahdi, pour présenter ce film dont la sortie est prévue pour le 23 novembre, dans 6.000 salles de par le monde, et bien sûr en Tunisie. La distribution est assurée par Warner et Universal Pictures.
La première projection du film a été réservée aux journalistes, le 11 novembre à Gammarth, suivie d'un point de presse. Or noir est un film entouré de plusieurs éléments particuliers, à commencer par son histoire. Elle est adaptée du roman Arab (1957), de l'écrivain suisse Hans Ruesch. Un livre qui a marqué le producteur dans sa jeunesse et dont il a acquis les droits en 1978. L'action est située dans l'Arabie des années 30. Avec en arrière-fond la découverte historique du pétrole dans cette terre, la fiction raconte la métamorphose d'Auda, un jeune prince promis à une vie consacrée aux livres et aux études, qui se retrouve au cœur d'un conflit généré par ce précieux «or noir». Le plus que prometteur Tahar Rahim y donne la réplique à Mark Strong, le sultan Amar de Salmia, et à Antonio Banderas, le roi Nessib de Hobeika. Le premier est son père biologique, le second l'a élevé et marié à son unique fille, la prunelle de ses yeux, Leyla (Freida Pinto).
On le voit donc, les acteurs viennent de tous bords, y compris de Tunisie, dont une pléiade de comédiens de talent a été recrutée pour incarner des personnages qui ont leur poids dans l'histoire (principalement des chefs de tribus). Tout ce beau monde a dû jouer en anglais. Pour uniformiser les accents et leur donner un aspect véridique, les voix ont été doublées par des Anglais d'origine arabe. Mais l'exercice le plus délicat est ailleurs. Il réside dans l'histoire du film. Elle est passée par 17 scénarios, des professeurs d'histoire et de différentes disciplines, afin de présenter fidèlement l'Arabie et ses habitants de l'époque. De ce point de vue, le film est un témoin qui sort du lot de l'image de l'Arabe qu'on a l'habitude de montrer dans le cinéma mondial, en particulier hollywoodien. Dans Or noir, il s'agit d'êtres humains, avec leurs traditions et leur culture, leurs moments de joie, de peines et d'hésitations. Des tribus confrontées au désarroi de ce que va impliquer la découverte du pétrole sur leur vie, très marquée par le poids de la religion, dans ce désert qu'ils croyaient totalement stérile, alors qu'il regorge de richesses, auxquelles ils renoncent par ignorance ou par rejet de ce qui est matériel. C'est, au fond, un vif débat entre traditions et modernité, qui a besoin d'un visionnaire. Le film ne nous dit pas si Auda va être ce visionnaire, comme il ne nous dit jamais si ces gens ont tort ou raison. C'est là la force du récit, habilement habillé, par Jean-Jacques Annaud, d'images riches et magnifiques.
Pour en revenir à la conférence de presse, elle a été la première dans le monde où le film va être présenté, après le festival du film de Doha. Tarak Ben Ammar y a, par ailleurs, infirmé la rumeur, très insistante, selon laquelle le film aurait été préalablement visionné par des responsables d'Ennahdha, pour avoir son aval, avant de le proposer au large public. La conférence a permis d'en savoir davantage sur les à-côtés de cette expérience qui a réuni une grande équipe autour d'un budget colossal : «40 millions d'euros, dont 15 dépensés en Tunisie», a dévoilé Tarak Ben Ammar. En effet, 80% des techniciens étaient des Tunisiens. Or noir a été, en partie, filmé au Qatar, mais majoritairement dans le désert tunisien, en pleine révolution. Un making-of a été projeté avant le visionnage du film, avec, particulièrement, des témoignages du réalisateur, des acteurs et des techniciens sur cette période, à la fois excitante et pleine d'incertitudes. Le producteur tunisien n'a pas raté l'occasion pour insister sur l'importance de tels projets pour l'économie du pays. «Des centaines de familles vivront pendant peut-être des mois rien que des salaires de la figuration», a-t-il dit, en rappelant que pour avoir un secteur culturel prospère, il faut créer une industrie. On pourra donc s'en réjouir le jour où il ne sera pas le seul à ramener ce type de projets. C'est bien connu, toute industrie n'aime pas le monopole.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.