Défense compacte, sens tactique, attaque timide et effectif instable, le CA mettra toutes ses forces dans la bataille A mesure que l'on s'approche de la date de la finale aller, à mesure que le taux d'adrénaline monte dans le camp clubiste, un peu de trac, un peu d'appréhension et même d'anxiété se font sentir à l'intérieur et autour du groupe. Faouzi Benzarti est devant la énième épreuve sportive de sa carrière d'entraîneur, lui qui connaît l'Afrique comme sa poche. Dans sa tête, l'équipe type est prête, mais avec une seule interrogation : y aura-t-il une permutation dans les rôles entre Bilel Ifa et Mehdi Ressaïssi? Le premier retrouverait alors le flanc droit, alors que le second se déplacerait dans l'axe central. C'est là le seul point qui «travaille» le coach «rouge et blanc» qui veut profiter des qualités offensives de Ifa et de l'expérience de Ressaïssi au rôle de stopper. Un autre argument «statistique» en faveur de cette hypothèse : le CA a gagné contre l'ASEC Abidjan et Kaduna United, alors que Ifa n'était pas là, à cause d'une suspension. Ressaissi était alors le partenaire de Yaâkoubi dans l'axe de la défense. Benzarti n'a donc pas tranché, comme à son habitude. Il préfère garder la décision jusqu'à la dernière minute. Et si on passait au crible le CA à la veille de la finale? Tout au long du parcours «rouge et blanc» en coupe de la CAF, on pouvait détecter des points positifs, ainsi que des défaillances. Points forts Défense compacte : Quoi que l'on dise, la défense clubiste est le maillon fort de l'équipe. Ce sont les chiffres qui le disent. Sur les 8 matches joués entre tour des groupes et demi-finale, l'équipe n'a encaissé que trois buts. Même si en apparence, la défense paraît parfois perméable et prenable, elle a pu préserver ses bois pendant 180 minutes en demi-finale. Malgré les changements opérés, le quatuor défensif a été bon dans le marquage et face aux équipes qui jouent sur les couloirs. A notre avis, la qualité de la défense sera le premier atout dans les mains de Benzarti. La personnalité de Ben Ayoub Le rôle du gardien Aymen Ben Ayoub dans la réussite défensive est primordial. C'est le meilleur recrutement de l'intersaison. Sobre, ferme dans les seize mètres et décisif dans les situations dangereuses, Ben Ayoub a été pour beaucoup dans la solidité défensive de son équipe. Dhaouadi : Monsieur plus C'est l'homme à tout faire dans le camp clubiste. Dhaouadi à gauche ou à droite, est un joueur-clef dans l'orientation du jeu «rouge et blanc». On compte sur lui, on lui donne la balle pour créer le danger et on n'en finit pas de parler de son importance. «Dhaouadi dépendance», c'est ce dont les Clubistes ont peur. Points faibles Attaque molle : Le CA ne fait pas mal à ses adversaires. Tous les matches nous l'ont montré. Il y a des difficultés à faire le jeu et à évoluer face à des défenses renforcées. Mouihbi, Regueï et Messaâdi vont devoir réagir et apporter le danger en phase offensive. Pour gagner la finale, il va falloir prendre option dès demain. Franchement, l'attaque clubiste ne nous rassure pas. Eziechel et Soltani ne seront pas là. Un véritable casse-tête ! Instabilité Le CA n'a pu être homogène à cause des nombreuses absences déclarées. A chaque match, il y a des suspendus et des blessés. Alors, on n'a pas pu voir d'automatismes offensifs solides. Il a fallu des initiatives individuelles et des joueurs dans un grand jour pour débloquer la situation. Au CA, cette instabilité dans l'effectif n'a pas aidé Benzarti à bien jouer toutes ses cartes.