Les actes de violences ont repris, hier, en fin de matinée dans les villes d'Om Larayès et Mdhilla. Le siège de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) a été en grande partie incendié et ses entrepôts ont été pillés, constate la correspondante de la TAP dans la région. Les cours ont été suspendus dans ces deux villes qui sont, depuis mercredi, le théâtre d'actes de vandalisme ayant éclaté à la suite de la proclamation des résultats du concours de recrutement de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG). Les habitants de Mdhilla parlent de «manipulation» et de «dépassements» dans les résultats de ce concours. Dans cette délégation, 503 jeunes ont été admis au concours, en plus des 200 agents qui seront engagés dans les sociétés chargées de l'environnement et du boisement créées par la CPG. Mohamed Amaydia, un jeune sans emploi, a révélé que la liste des admis comprend des membres d'une même famille ou encore des personnes bénéficiant de sources de revenu régulières. Il déplore le fait que ce concours n'ait pas «pris en considération les cas sociaux». Le tri des demandes de candidature dont le nombre s'élève à 14.000 a été effectué par une commission nationale au sein du ministère de la Formation professionnelle et de l'Emploi. Mais les habitants de Mdhilla, qui se sont rassemblés à l'entrée de la ville, mettent en cause les résultats d'un premier tri assuré par des commissions locales. Dans la délégation d'Om Larayès qui compte 605 admis au concours, le siège de la CPG a été totalement incendié, selon des témoins oculaires qui affirment aussi que l'entrepôt de la société et son parking ont été pillés. Cet état d'insécurité a conduit à la fermeture de l'unité japonaise de fabrication de câbles auto. Contacté par la correspondante de la TAP, le gouverneur de la région, Moncef Hani, a affirmé avoir demandé des services concernés au ministère de la Formation professionnelle et de l'Emploi de suspendre la proclamation de la liste des admis à ce concours dans les délégations de Métlaoui et Redaïef dont les résultats étaient attendus hier.