La violence à l'encontre des femmes, des enfants et des personnes âgées a été au centre d'une conférence nationale organisée, hier, à Tunis, par le ministère des Affaires de la femme. Cette rencontre intervient à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, célébrée le 25 novembre de chaque année. La conférence se tient sous le signe «Ensemble pour lutter contre la violence vis-à-vis de la femme au sein de la famille et dans la société». Elle a offert l'opportunité aux participants, défenseurs des droits et des libertés, psychologues et juristes, d'exposer les différentes formes de violence subies par les femmes, les enfants et les personnes âgées, et d'analyser leurs retombées sur la famille et la société. A l'ouverture des travaux, la ministre des Affaires de la femme, Lilia Laâbidi, a mis l'accent sur la nécessité de promouvoir la législation garantissant la protection de la femme et la préservation de sa dignité. Cette législation, a-t-elle ajouté, doit englober toutes les formes de violence, notamment la violence sexuelle. Mme Laâbidi a indiqué, à ce propos, que le ministère a publié des dépliants sur la violence et ses différentes formes. Une première table ronde a permis d'examiner les agressions subies par la femme et les violences auxquelles elle est exposée et qui ont été classées en violence physique et verbale, violence passée sous silence, notamment sexuelle, et violence difficile à prouver, comme la violence psychologique ou économique. Les participants ont évoqué le traitement de la question de la violence par la loi et la Chariâa, soulignant que les enfants sont les plus touchés par les conflits familiaux qui provoquent chez eux des troubles psychiques et des risques d'échec scolaire. Dans une autre table ronde, les participants se sont intéressés à la violence à l'égard des enfants, au sein et en dehors de la famille. Ils ont, dans ce sens, rappelé la législation internationale et nationale pour la défense des droits de l'enfant. Les participants à la troisième table ronde ont, pour leur part, souligné la nécessité de dynamiser les législations relatives à la protection des personnes âgées. Ils ont insisté, dans ce contexte, sur la gravité de la violence physique et psychologique à laquelle est exposée la personne âgée au sein de la famille, signalant que le traitement de la question s'oppose au silence des victimes de la violence. Les travaux de la conférence se sont poursuivis au niveau d'ateliers axés sur le rôle de la société civile et des médias dans la lutte contre la violence à l'égard des femmes.