• Série de recommandations visant à consacrer et à protéger les droits de l'enfant Les travaux du 18e Congrès de l'Association internationale des magistrats de la jeunesse et de la famille (Aimjf) ont pris fin, hier à Hammamet, par l'adoption de la déclaration de Tunis. Les participants à ce congrès, organisé pour la première fois dans un pays arabe et africain et placé sous le haut patronage du Président Zine El Abidine Ben Ali, ont adopté une série de recommandations visant à consacrer et à protéger les droits de l'enfant. Ils ont, notamment, mis l'accent sur la nécessité d'activer la ratification universelle par tous les Etats des instruments internationaux et régionaux pertinents et d'adopter un cadre législatif conforme à ces instruments, de stimuler la coopération interétatique en matière de relations privées internationales et d'encourager les Etats à adopter des législations cohérentes en matière de prévention et de protection des enfants contre toutes les formes de violence, d'exploitation et de discrimination. Les participants ont appelé, aussi, à encourager les Etats à établir un système de coordination des actions de prévention et de protection à long terme contre toutes les situations difficiles, mettant l'accent sur la nécessité de créer des mécanismes efficaces de recueil des plaintes, de suivi et d'enquête afin d'évaluer l'application de la Convention internationale pour les droits de l'enfant. Ils ont, également, appelé les Etats à mettre en place une institution nationale indépendante, spécialisée dans le domaine des droits de l'enfant. La déclaration de Tunis appelle à la mise en place d'un système d'assistance technique et financière et d'échange d'informations dans le cadre, notamment, de la lutte contre le crime organisé, tout en œuvrant à assurer la protection des enfants victimes ou témoins d'actes criminels. Les participants ont, en conclusion, appelé à la nécessité d'assurer le suivi du Congrès de Tunis à travers, notamment, la promotion des échanges d'informations, de documentation et de données se rapportant aux droits de l'enfant. Cette rencontre, qui s'est tenue du 21 au 24 avril, en partenariat avec l'Association tunisienne des droits de l'enfant (Atude), sous le signe "Unis dans la diversité : protection des enfants et justice juvénile dans les principaux systèmes juridiques", a été marquée par la participation de plus de 400 magistrats, avocats et universitaires venus de 45 pays ainsi que des représentants de plusieurs institutions régionales et internationales.