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Pour que les enfants puissent s'exprimer librement
Enfance menacée
Publié dans La Presse de Tunisie le 18 - 05 - 2010

L'intérêt de l'enfant doit être pris en compte dans toute action à engager pour assurer son bien-être et son épanouissement
Instituer des mécanismes d'investigation, de plaintes et de sanction pour permettre de recueillir les plaintes et d'assurer le suivi de l'enquête, engagée au sujet des cas d'enfants
Faute de suivi de leur situation, certains enfants – notamment ceux qui résident dans des zones défavorisées – sont en butte à tous les dangers. Un état de fait qui concerne plusieurs pays du monde. Les acquis réalisés dans notre pays au profit de l'enfance sont de grande valeur et peuvent constituer de bonnes pratiques à proposer aux autres pays à condition de raffermir la coordination.
Souvent, les enfants sont délestés du droit de s'exprimer vu qu'ils ne sont pas encore assez «expérimentés et ne savent pas protéger leurs intérêts». Ce sont donc les adultes qui jugent de la pertinence de leurs «décisions» pouvant causer ainsi des désagréments à ces personnes vulnérables. Le droit à la parole des enfants a été évoqué lors du 18e congrès de l'association internationale des magistrats de la jeunesse et de la famille (AIMJF) organisé recemment en Tunisie en collaboration avec l'association tunisienne des droits des enfants. Les enfants doivent bénéficier aussi d'un système judiciaire adapté aux enfants. Tout cela a nécessité une coordination entre les différents Etats pour tirer profit des bonnes pratiques.
Les recommandations formulées dans la Déclaration de Tunis concernent, entre autres, la ratification, l'adaptation des législations et la levée des réserves. Il s'agit d'assurer la ratification universelle par tous les Etats des instruments internationaux et régionaux et en particulier la Convention des droits des enfants et ses deux Protocoles facultatifs. Le premier concerne la traite des enfants, la prostitution et la pornographie des enfants alors que le second s'intéresse à l'implication des enfants dans les conflits armés. D'où la nécessité d'adopter un cadre législatif conforme à ces instruments.
Stimuler la coopération inter-étatique
Les Etats sont encouragés à adopter des législations cohérentes en matière de prévention et de protection des enfants contre toutes formes de violence, d'exploitation et de discrimination. Par ailleurs, les participants recommandent de soutenir l'initiative de l'AIMJF de réaliser une base de données contenant les exemples de bonnes pratiques, de dresser une liste d'experts en mesure de fournir une assistance technique appropriée.
La Déclaration de Tunis insiste aussi sur la nécessité de stimuler la coopération inter-étatique en matière de relations privées internationales. Une telle coopération concerne aussi les institutions judiciaires par la conclusion d'accords bilatéraux ou multilatéraux ou l'adhésion aux accords existants. Il s'agit, de même, d'encourager la ratification et la mise en œuvre des Conventions internationales de la Haye. Les Etats sont encouragés à réexaminer les réserves et Déclarations contraires à l'esprit et aux objectifs de la Convention internationale des droits des enfants et des deux Protocoles facultatifs en vue de les retirer.
Les autres recommandations de la Déclaration concernent sommairement la coordination des systèmes de prévention,les mécanisme de protection et le recueil des données. Les Etats sont appelés, par exemple, à instituer des mécanismes d'investigation, de plaintes et de sanctions pour permettre, entre autres, de recueillir les plaintes et d'assurer le suivi de l'enquête,engagée au sujet des cas d'enfants. La création d'une institution nationale indépendante des droits des enfants est vivement souhaitée.
Les participants ont recommandé, par ailleurs, la mise en place d'un système d'assistance technique et financière et d'échanges d'informations et de bonnes pratiques par le biais, notamment, d'accords multilatéraux. Les Etats sont appelés à adapter leurs systèmes judiciaires aux besoins des enfants, sans négliger les mesures spécifiques, les mécanismes et les programmes pour assurer la protection des enfants, victimes ou témoins d'actes criminels, tout en les insérant dans la vie sociale.
Promotion des échanges d'informations
Les recommandations issues de la Déclaration de Tunis évoquent, par ailleurs, la nécessité de fournir un environnement favorable aux enfants, de renforcer les capacités par la formation et la diffusion de la Convention internationale précitée à large échelle. Les entreprises privées, les médias, les technologies de l'information et de la communication sont impliqués, eux aussi, dans la protection des droits des enfants et de leurs données personnelles.
L'AIMJF encourage, en tout cas, toutes les activités visant à assurer le suivi du congrès de Tunis pour créer un réseau regroupant les organisations judiciaires et les participants au congrès. Ces activités doivent mener, par ailleurs, à la promotion des échanges d'information, de documentation, de banques de données, ainsi que des activités de formation et de recherches en rapport avec les droits de l'enfant.
Dans une intervention prononcée à la clôture des travaux, Mme Justice RonateWinter a notamment mis en exergue l'importance de ce congrès organisé en Tunisie qui est «un pont entre les continents, les cultures et les religions». Elle considère que les travaux du congrès ont été couronnés de succès malgré les difficultés vécues par certains spécialistes pour se rendre de leur pays à la Tunisie vu l'arrêt de la navigation aérienne suite à l'éruption d'un volcan. «Nous avons travaillé comme dans une famille et nous nous sommes entraidés», a-t-elle tenu à préciser. Les bonnes pratiques des différents pays doivent être échangées pour en tirer le meilleur profit, selon l'oratrice.
Des solutions ont été identifiées au cours du congrès pour résoudre des problèmes communs dans certains pays du monde. «Il n'y a plus de frontières nationales pour les problèmes des enfants», fait-elle remarquer, et de proposer des alternatives à l'emprisonnement et à la punition des enfants qui ont commis des infractions. Il s'agit aussi d'assister la famille pour résoudre ses problèmes sans que l'enfant n'en soit la victime.


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