Ils ne veulent pas aller trop vite en besogne… L'équipe cabiste enchaîne les victoires, ce n'est donc pas un feu de paille ! A chaque sortie, le CAB surprend agréablement. Plus la compétition avance et plus les Bizertins confirment leur bon état de santé. Mais peut-on pour autant penser que le CAB a l'étoffe d'un grand. Voici une question très complexe ! Le coach Maher Kanzari se garde bien d'y répondre. «Une chose est sûre : l'équipe a fait un saut qualitatif. Nous essayons à chaque match de faire toujours mieux. Notre souci pour l'instant c'est de présenter du beau spectacle au public. Nous ne visons rien d'autre. Il ne faut pas se tromper d'objectif : nous voulons bâtir une équipe compétitive. Dans l'immédiat, c'est le prochain match contre le CSHL qui importe le plus pour nous. Le CAB possède des supporters qui soutiennent en permanence leurs favoris et nous avons le devoir de ne pas les décevoir, notamment quand nous évoluons à domicile. Seulement, je répète qu'il ne faut pas rêver. Le chemin est très long c'est-à-dire que l'on n'est pas à l'abri d'un échec». Toutefois, nous serions naïfs si nous pensions que le staff technique demeure insensible à cette nouvelle situation de leader ou ne nourrit pas, après les excellents résultats obtenus jusqu'ici, une certaine satisfaction qui pourrait se transformer dans quelques semaines en ambition, voire en rêve. Rien de plus légitime! Des arguments solides Et c'est d'autant plus légitime que le CAB a laissé entrevoir des indices prometteurs. En effet, de l'avis de tous, particulièrement dans la famille cabiste, les camarades de F. Ben Mustapha sont en train de fournir de très belles prestations. «On assiste au CAB à un nouvel état d'esprit, un esprit de groupe. On a, aujourd'hui, comme l'impression de vivre dans une cellule familiale. La solidarité entre les membres qui composent justement cette famille ne fait que les rapprocher davantage les uns des autres. Les répercussions sur le plan moral sont inestimables. Et quand ça va bien dans la tête, ça va encore mieux sur le terrain», pense l'entraîneur-adjoint Hichem Essid. Et d'enchaîner : «Le club nordiste a tout d'un grand sauf la culture des titres. Mais en poursuivant dans cette voie, le CAB remportera à coup sûr tôt au tard, c'est-à-dire dans les années à venir, des trophées car les joueurs se conduisent en vrais professionnels. Ils faut reconnaître que les responsables bizertins sort en train d'effectuer du travail de ‘‘pro'' sur le plan de l'organisation à tous les niveaux : administratif, matériel…». En somme, un effectif bien étoffé prêt à relever les défis et qui sera renforcé lors du mercato d'hiver, selon le président du club. Il ne reste plus au comité directeur que de préserver le groupe d'éventuelles convoitises. Le CAB n'a pas encore livré tous ses secrets, il ne trouvera la plénitude de ses moyens que dans la durée. C'est à ces conditions qu'il pourra acquérir l'étoffe d'un grand club, outre la confiance en ses moyens constatée ces derniers temps.